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Article publié le 3 juillet 2012.

Section administration Centrale DGCCRF : Réaménagement compactage de l’Administration Centrale DGCCRF

La CGT dénonce devant le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travailune réelle dégradation des conditions de travail des personnels

Le jeudi 28 juin 2012 le projet de réaménagement « compactage  » de l’administration centrale de la DGCCRF a été inscrit à l’ordre du jour du CHSCT. Il faut préciser que cette inscription résulte d’une demande des organisations syndicales, particulièrement de la CGT, l’administration ayant initialement prévu de saisir le CHSCT une fois le déménagement réalisé…. Chacune et chacun appréciera…

Les débats au sein du CHSCT furent assez animés du fait de la propension de l’administration à défendre la thèse du « moindre mal  » en minimisant l’impact du déménagement pour les agents.

Ainsi l’intervention du pôle ergonomique, les groupes de travail associant les agents, les deux réunions avec les organisations syndicales de septembre 2011 et janvier 2012 ont conduit l’administration à dresser un bilan de l’opération satisfaisant, dans le cadre d’un exercice contraint dont les tenants et les aboutissants ne pouvaient en aucun cas être remis en question. A l’issue de la présentation faite par l’administration au CHSCT une conclusion s’imposait : tout va pour le mieux possible.

Quelques perles administratives

 l’intervention « ergonomique  » a permis de faire un constat :

être deux par bureau s’imposait. Les agents de la DGCCRF travaillaient mal jusqu’à présent, de façon beaucoup trop cloisonnée…(Cela ne figure pas dans le rapport des ergonomes, mais quand il faut des justifications publiques tout est possible !)

 les agents ne perdront pas beaucoup de surface ; le ratio sera de 12 m2 par agent au lieu de 15 actuellement ! (Quand on veut faire mentir les chiffres, on sait s’y prendre à la DGCCRF ; il s’agit d’une moyenne qui inclut des espaces collectifs et tous les bureaux y compris celui de la directrice générale)

 on a essayé de faire « le moins mal possible »(Sans commentaires)

 la norme Afnor existante relative à l’aménagement des espaces de bureaux prévoit des surfaces minimum… et intègre des données ergonomiques.. Mais elle n’est pas obligatoire donc nulle et non avenue pour l’administration et, plus grave, pour le président du CHSCT ! (Vive l’exemplarité d’un ministère ! Si l’on suivait cette brillante théorie on devrait conseiller à tous les acteurs économiques de jeter à la poubelle tous les référentiels normatifs non obligatoires)

 Etre deux par bureaux n’est pas une nouveauté, cela a existé dans le passé ! (sic) (Vive le nivellement par « le plus bas niveau historique » !)

 Finalement, le centre de documentation sera implanté dans le premier bâtiment, en rotonde, c’est un plus ; ce sera spacieux. (Quand on sait que le service « missions  » est implanté dans le second bâtiment, on apprécie la logique et l’ergonomie de la chose. La directrice générale va- t- elle fournir des rollers administratifs ?)

 Les mobiliers de bureaux, contrairement à ce qui avait été prévu jusqu’à présent ne seront pas tous ceux existant, il y en aura de nouveaux (Pas étonnant, après toutes les belles études, ils se sont rendus compte que de nombreux bureaux étaient, in fine, trop exigus pour recevoir le mobilier existant ; vive la prévision et l’anticipation du résultat final pour les agents !)

L’intervention de la CGT : oser dire la vérité

Dans un climat de consensus mou et de fatalisme, la CGT a tenté de relayer le mécontentement profond des agents qui, s’ils ne s’expriment pas violemment, n’en pensent pas moins et savent qu’il s’agit là encore d’une réforme faite sur le dos des personnels.

Il nous a semblé important de ne pas laisser penser que les agents qui subissent une réelle dégradation de leurs conditions de travail seraient dans une logique d’acceptation mutique.

Certes, depuis des années nous subissons la RGPP, souvent en silence, mais l’administration ne doit plus minimiser le très fort ressentiment engendré par des décisions injustes.

La CGT a osé évoquer un sujet tabou : la politique immobilière de l’Etat qui a ordonné que nous rendions 1000 m2. C’est aussi cette politique qui a engendré la délocalisation anarchique évidente.

Cette politique n’a jamais pris en compte l’humain. Il est temps de la dénoncer clairement et de l’infléchir. Il s’agit d’une logique purement budgétaire et la RGPP a façonné un modèle du fonctionnaire objet, un modèle de contournement de toutes les opinions syndicales. Notre travail, nos conditions de travail s’évaluent en Euros, point final. Et la seule chose qui compte c’est la réduction des coûts. La qualité de vie au travail des fonctionnaires n’a plus droit de cité même si elle n’est pas sans conséquences sur l’exercice des missions. Et l’on feint de s’étonner après coup du mal-être et des désastres que cela peut parfois engendrer.

La non prise en compte de la seule norme existante en matière d’aménagement des espaces de travail a également été dénoncée.

La CGT a également remis en cause « l’habillage  » qui a prévalu à la DGCCRF, habillage qui ne trompe personne. L’intervention ergonomique (dévalorisante dans ces conditions) ne peut être perçue autrement que comme le chausse-pied d’un projet administratif : il ne s’agit certainement pas d’une tentative d’amélioration de la qualité de vie au travail. On est donc plus proche d’un exercice d’architecture intérieure que d’ergonomie. Idem pour la pseudo-concertation qui prétend associer l’ensemble des agents ! A qui fera-t-on croire que ce projet a permis d’associer l’ensemble des agents à sa conception ?
Ce qui devient insupportable, au CHSCT comme ailleurs, c’est de présenter l’ensemble des aménagements DGCCRF, RGPP ou non, comme des novations positives, fruits d’une concertation.

Il y en a assez du « tout va très bien Madame la Marquise générale ».

L’ensemble des interventions CGT devant le CHSCT a fait passer l’idée que le déménagement compactage de l’administration centrale consacrait une dégradation sans précédents des conditions de travail. Que cette opération intervenait de plus dans un contexte de perte d’identité, de manque de moyens et de visibilité de l’avenir, de flou sur l‘exercice des missions, de RGPP en cours et/ou supprimée. Que tout cela aurait mérité le moratoire demandé par l’ensemble des organisations syndicales.

Il est à noter que la CFDT a été la seule organisation syndicale qui a fortement relayé les critiques très vives et directes de la CGT.

Conclusion provisoire

La CGT est sans illusions sur le climat RGPP qui prévaut (encore ?) à Bercy et sur l’impact de ces interventions devant le CHSCT dans le cadre d’une logique qui est toujours celle de la RGPP.

Il a été demandé cependant que l’administration de la DGGRF rende des comptes sur le réaménagement compactage de son administration centrale.

La CGT a obtenu que la DGCCRF présente devant le CHSCT un bilan réel de l’opération de reaménagement compactage une fois celui-ci réalisé ; que ce bilan soit métré, qu’il soit axé sur les conditions de travail des personnels, qu’il examine la conformité à la norme Afnor sur l’aménagement des espaces de travail.

Affaire à suivre… Dans l’immédiat la CGT se tient à disposition de tout agent qui rencontrerait des difficultés particulières. N’hésitez pas à les signaler aux représentants que vous avez élus au Comité Technique.

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