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Article publié le 7 octobre 2025.

De quoi la DGCCRF est-elle encore le nom ?

Un CSA (Comité Social d’Administration) doit se dérouler le 7 octobre avec comme point unique à l’ordre du jour l’« accompagnement des entreprises  ».

Dans une note ahurissante du 29 juillet usant d’un subtil langage orwellien mêlant approximation et ultralibéralisme, l’accompagnement est baptisé « démarche de sensibilisation et de pédagogie auprès des entreprises  ».

On y apprend dès la première phrase que « la DGCCRF accompagne d’ores et déjà quotidiennement sous des formats variés les entreprises et les fédérations professionnelles  », au prétexte que les services départementaux établissent des avertissements. Rappelons à la DG que ceux-ci sont en fait des prémices à des actions contentieuses et peuvent être utilisés pour les appuyer. Elles ne sont en rien des mesures pédagogiques.

Un autre document lunaire reçu le 2 octobre de la DG est le projet de « Cahier des charges relatif à l’expérimentation de visite de conformité  ». Il s’agirait de permettre à l’opérateur de demander à la DGCCRF de procéder à une analyse de ses pratiques pour s’assurer de la bonne application de la réglementation. À ce titre, la visite de conformité ne serait donc pas un contrôle et ne donnerait pas lieu à sanction, mais se traduirait par un compte-rendu. Car, pour la DG, il faut aller plus loin et étoffer notre action par du conseil, concrétiser le droit à l’erreur et expérimenter de nouvelles modalités de collaboration avec les organisations professionnelles.

Au même titre que les stages en entreprise, l’accompagnement, le conseil, les contrôles « à blanc » sans sanction, le contrôle unique limité pour l’instant au secteur agricole, le droit à l’erreur, tout concourt à laisser tranquille le monde des entreprises et surtout des grandes sociétés. Un pas de plus vers un libéralisme économique débridé. La terminologie de Répression des Fraudes dérange le patronat.

Cette orientation est totalement contraire aux habilitations des agents de la CCRF, issues du pouvoir législatif.

Il est contraire au concept de Police Économique que nous portons depuis des années pour que la DGCCRF soit un véritable service de contrôle et d’enquête sur tout le territoire national ancré dans Bercy afin de lutter contre les fraudes inhérentes au capitalisme. Mais ça les tenants du libéralisme n’en veulent pas.

La DG obéissant aux directives ministérielles ultralibérales et du MEDEF change donc totalement l’orientation de la CCRF.

Au cours des dernière réunions durant lesquelles nous avons exposé nos oppositions, nos revendications et proposé des modifications qui n’ont pas été prises en compte. Pourquoi cela changerait-il lors de ce CSA du 7 octobre ?

Si l’on veut nous pendre, nous ne négocierons pas la longueur de la corde !

C’est pourquoi le SNACCRF & SCL boycottera ce CSA du 7 octobre, non seulement pour dénoncer l’inanité de cette pseudo concertation, mais également parce que la CGT refuse ces politiques destructrices des services publics engendrant des conditions de travail de plus en plus dégradées pour les agents, sans oublier les sombres perspectives d’un budget de l’État 2026 ravageur.

Le SNACCRF & SCL-CGT vous appelle toutes et tous à vous joindre aux actions, manifestations et grèves à venir pour combattre ces politiques mortifères

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