Logo du site

Article publié le 8 avril 2008.

DGCCRF : Liquidation Totale Tout doit Disparaître : « Autorisation Présidentielle du 4 avril 2008 »

Dans notre circulaire syndicale n°7, la CGT informait les personnels du service : « il faut s’attendre à un véritable démantèlement de la DGCCRF […] ». 60 jours et quelques gesticulations ministérielles plus tard : Nous y voilà, le gouvernement passe la vitesse supérieur dans sa recherche du moins d’Etat à tout prix.

Nous craignions une vente par appartement, c’est une véritable explosion. Aux manettes, le chef artificier, Bruno P., DG de son état et arracheur de dents dans l’âme, qui après moult esbroufes va dynamiter docilement et méthodiquement la maison qu’il s’apprête à quitter …

Le Conseil de Modernisation des Politiques Publiques du 4 avril 2008 s’est tenu dans la droite ligne du précédent :

Etat :

 Le Gouvernement prépare un véritable plan de rigueur pour compenser les 15 milliards annuels de cadeaux fiscaux ;

 Il organise un l’abandon pur et simple de l’effort de solidarité notamment dans les secteurs de l’enseignement, de la santé et de l’emploi ;

 L’échelon régional devient la référence pour la mise en œuvre des politiques publiques ;

 Au niveau local : les missions ne seront plus exercées en fonction des périmètres ministériels mais des desiderata des préfets de département.

Missions :

 Création d’une « Haute Autorité de la Concurrence » ne souhaitant s’occuper que des dossiers qui lui semblent importants et d’envergure nationale (à l’image de la Commission Européenne) et d’une Direction Régionale « Entreprises Emploi Consommation Travail » tournée vers les entreprises : le réseau PAC est décapité, il n’aura plus de dimension nationale autant dire que nos futurs dossiers auront droit à un classement vertical systématique, les PCR se limiteront aux contrôles des délais de paiement et des règles de facturations sans que l’on donne aux agents en charge de ces missions des moyens juridiques efficaces « voir notre fiche RGPP concurrence » …  ;

 Un centre d’appel renforcé, des contraintes supplémentaires pour l’accueil des publics, par un renforcement de la charte Marianne et une augmentation des heures d’ouvertures au public (le samedi matin et jusqu’à 19 ou 20 heures en semaine) : tout pour faire de la consommation une usine à gaz (la charte Marianne a tellement amélioré la qualité de nos réponses et le baromètre des plaintes est d’une telle aide pour orienter nos investigations, qu’il aurait été dommage de ne pas passer à la vitesse supérieure…) ;

 Enfin une mission « qualité-sécurité » placée sous la tutelle des préfets de département : que va devenir la cohérence de l’intervention de l’Eta sur le territoire.

CQFD la DGCCRF serait démantelée.

La CGT a toujours dénoncé l’hypocrisie consistant à présenter la régionalisation comme une protection contre la voracité des préfets.

Les missions actuellement assumées par la CCRF vont être pour une part détournées au profit d’un ultralibéralisme décomplexé et pour les autres diluées dans les eaux saumâtres de ce mécano administratif. C’est sur ! Les citoyens et les consommateurs y perdront et les agents seront les dindons de la farce. Pour l’opinion publique, ils seront, à coups sûrs, responsables des cafouillages que cet incroyable imbroglio administratif ne va pas manquer de générer.

Plus que jamais, les personnels doivent se mobiliser. A notre échelle, comme à celle de la société, le service public fait face à la plus importante des attaques qu’il ait eu à connaître.

L’application au MEIE et à la DGCCRF en particulier ressemblera à peu près à çà :

Des missions diluées - des agents écartelés

Cette chaîne de commandement est « d’une clarté sans égal » et augure de grands moments de solitudes pour les agents qui ne manqueront pas de recevoir des consignes contradictoires …

La CGT le dit et le répète, ce n’est pas seulement une réforme administrative qui se prépare, c’est une véritable régression de société. Ce n’est ni en se voilant la face sur la nature des réformes en cours, ni en faisant le dos rond que nous résisterons à cette tempête.

La CGT invite les personnels à se réunir au plus vite en Assemblée Générale, pour débattre des modalités d’action à venir, et propose :

 une journée nationale d’action de défense du service, soigneusement préparée, (distribution de tracts sur les marchés, sit-in spectaculaires, panneaux « DGCCRF à vendre ; contactez Madame LAGARDE au…. » sur la façade des directions menacées, conférences de presse régionales en présence des élus locaux…).

 la poursuite et l’amplification des expressions publiques.

 des actions internes sur le fonctionnement même de notre travail quotidien décidées selon les opportunités.

Pour nous, ces propositions doivent être mises en débat en vue d’obtenir l’action unitaire de l’ensemble du personnel.

Retour en haut