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Article publié le 23 mai 2008.

CFDT - CGT - SNU - FO : Lettre au Directeur Général

L’intersyndicale a décidé de répondre au Directeur Général par l’envoi d’un courrier lui demandant de retirer les menaces individuelles et de recevoir les Organisations Syndicales très rapidement.

L’intersyndicale invite les agents à conforter leurs actions collectives en se réunissant en Assemblées Générale. L’unité est la meilleurs réponse aux tentatives d’intimidation qui pourraient inquiéter les collègues isolés.

Dans ce cadre, l’intersyndicale vous propose à minima :

 un boycott total d’AGAT, et pour ceux qui servent SORA d’assurer le service minimum consistant en l’enregistrement d’une seule donnée d’enquête par enregistrement ;

 continuer et amplifier les actions d’externalisation : presse, élus, tracts aux consommateurs, signature de notre pétition, etc… les réactions à l’égard des banderoles montrent que cette modalité d’action est efficace, continuons.

Les agents de la DGCCRF sont extrêmement inquiets et mécontents. Ils l’ont exprimé nettement, à diverses reprises et de manière très forte :

 face aux menaces qui pèsent directement sur leur unité, les agents de la DNEC étaient, en grève à 100 % pour la défense du réseau concurrence le 31 mars ;

 le 15 mai dernier, les agents (y compris des cadres) ont affirmé ce mécontentement en participant massivement (2ème plus haut taux de participation aux finances), à la grève pour la défense d’un service public de qualité, indépendant et accessible à tous ;

 en administration centrale même, des agents ont refusé de participer à un pot que vous organisiez autour des « bons » résultats du service, pot estimé quelque peu provocateur au vu de la situation générale ;
ce mécontentement s’exprime également par des actions locales multiformes décidées par les Assemblées Générales de Personnels.

A ce jour, inquiétude et mécontentement restent entiers. En les méprisant, l’administration prend la responsabilité des désordres qui en résultent. En effet, les personnels ignorent si la DGCCRF existera après l’été. Ils sont convaincus que les décisions sont, pour l’essentiel, arrêtées et que le gouvernement a demandé aux administrations de ne pas informer leurs agents avant la période des vacances, ce qui, du coup, n’augure rien de bon. Dès lors, sommer les agents de travailler comme si de rien n’était, de se former et de participer à des réunions prospectives paraît à beaucoup être une exigence surréaliste.

Dans ce contexte, alors que l’heure devrait être à l’apaisement et au dialogue tant au niveau national que local, les menaces de sanctions individuelles à l’égard des agents qui ont choisi d’agir par divers moyens pour exprimer leurs craintes, s’analysent comme une provocation inutile qui, en outre, fait abstraction du caractère collectif et solidaire des actions en cours dans les unités.

N’est-il pas légitime que les agents exigent, puisque l’administration refuse de les entendre, une vraie concertation, une réelle information sur leur devenir ? Faut-il rappeler que ce droit leur est reconnu, par le statut de la fonction publique ? Finalement qui n’applique pas le droit ?

N’est-il pas légitime également que les agents souhaitent alerter leurs concitoyens (y compris par des moyens voyants) sur la disparition programmée d’une administration chargée de leur protection ?

Et il existe encore bien d’autres raisons qui obligent les agents de la DGCCRF à exprimer nettement leur légitime mécontentement collectif.

L’intersyndicale réaffirme son soutien aux agents et déplore que vous ayez décidé d’engager cette opération d’intimidation sans même avoir préalablement pris contact avec les organisations syndicales. On se situe ainsi aux antipodes du discours ministériel sur le dialogue social dont Madame Lagarde se dit partisane convaincue.

L’intersyndicale vous demande donc de rapporter la note incriminée et exige la cessation de toute menace individuelle à l’égard des agents dont le seul tort est de proclamer leur attachement à la pérennité d’un service de qualité, dédié à la protection de tous les consommateurs.

Nous vous demandons de nous recevoir dans l’urgence sur les points évoqués dans ce courrier :

 menaces de sanctions disciplinaires sur les agents

 avenir de la DGCCRF, dans toutes ses composantes, et notamment la fusion avec les DSV au plan départemental.

Dans l’attente d’une rencontre rapide, nous vous prions, Monsieur le Directeur Général de recevoir nos respectueuses salutations.

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