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Article publié le 24 juillet 2024.

Observatoire interne 2024

Une réunion de présentation du bilan de l’observatoire interne 2024 version DGCCRF - qui se trouve être une extraction de la version ministérielle réalisée par IPSOS, s’est tenue le 16 juillet sous l’égide de notre directrice générale.

Cette enquête a été réalisée du 18 janvier au 23 février 2024 auprès de l’ensemble des agents du Ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance.

128 127 agents ont été invités à participer via un questionnaire électronique dont 2 640 au sein de la DGCCRF. 1083 agents DGCCRF ont complété l’enquête, soit un taux de participation de 41% - en progression par rapport à la vague précédente de 1 point et inférieur à la moyenne ministérielle de 5 points.

Et malheureusement, cette année encore, l’état d’esprit des collègues est sombre malgré quelques points moins négatifs que l’année précédente ; ils sont « Désabusés, inquiets, fatigués  ». Et ce à des proportions inquiétantes. Pour une grande majorité des agents, la CCRF ne va pas dans le bon sens. L’inter ministérialité demeure encore et toujours aussi préjudiciable à notre administration ! Rajoutons à cela le manque criant d’effectifs et dans certaines directions un management déficient, éloigné et même « toxique » (pour 7% des répondants !).

Voici la synthèse de cet observatoire, ci-dessous (citation du rapport IPSOS) :

« • Le désabusement arrive en tête des réponses des agents avec 41% (+2 vs. 2023) des retours, suivi de la fatigue (35%, +1 vs. 2023) et de l’inquiétude (30%, -8 vs. 2023). La motivation n’arrive qu’en 4ème position à 24% (+2 points).

• Les agents soulignent dans les verbatim l’impact de charge de travail mais aussi des incertitudes de l’avenir (le transfert des SSA laisse un goût amer et la tutelle des préfets en DD le signe d’un abandon du ministère). Ils sont en forte attente à l’égard de cette chaîne managériale : pour retrouver du sens, de la proximité, une adhésion à un projet.

• Les agents des DDETSPP restent plus critiques que la moyenne.

Mais des signaux positifs :

• Le sentiment que la direction évolue dans le bon sens reste bas mais il progresse : 24% répondent positivement, + 8 points vs. 2023

• Le rythme des changements est mieux perçu : les réponses « trop rapide » reculent (25%, -16 points vs. 2023), les réponses ‘comme il faut’ progressent (17%, + 7 points vs. 2023)

• Un engagement qui se consolide avec 52% d’agents engagés (+ 2 points vs. 2023) porté par un optimisme sur leurs propres avenirs au sein de la CCRF (31% positif, + 6 points vs. 2023) et une motivation (47% stable ou en amélioration, + 2 points vs. 2023) en progression.
 
Conclusions de cet observatoire pour la CCRF :

« Des agents qui remontent des difficultés en ligne avec celles des années précédentes. Les constats sont bien établis, ont été fortement partagés toute l’année au cours du processus de travail sur le projet stratégique.

• Une charge de travail importante, notamment sur le réseau départemental,
• Une insatisfaction quant à l’organisation actuelle de la Direction
• Un besoin de cohésion et de cohérence de l’action pour retrouver du sens

Mais on voit aussi les signes d’une nouvelle page pour la Direction et d’un léger regain d’espoir :

• L’inquiétude recule, la situation est moins fragile qu’il y a un an : une direction en place, le transfert des SSA quasi achevé, un projet stratégique en cours.
• L’engagement et l’optimisme par rapport à son propre avenir progressent.

L’enjeu des prochains mois est de renforcer cette tendance un peu plus positive en consolidant les progrès en cours (outils numériques, définition des rôles de chacun, accent sur l’information, l’implication et la formation des agents, collaboration et cohésion siège / réseau, région / département…).

Les agents ont besoin de voir des évolutions concrètes pour y croire totalement. Leurs retours sur les orientations stratégiques est marqué par un certain scepticisme sur la capacité à faire de la Direction.

Ils ont besoin d’une cohésion du management et d’un soutien renforcé sur le terrain : les lignes bougent mais pas de façon équivalente sur tous les territoires, dans toutes les structures. L’effort de coordination de la DGCCRF avec les DDI sur les priorités, les enjeux clés, l’organisation même du travail est un des leviers clés. L’effort de formation, partage des pratiques, harmonisation des outils, animation du réseau pour faire grandir les équipes et gagner en efficacité en est un autre. Ces deux volets demandent une implication encore accrue du management pour plus d’écoute, de proximité, de liens, d’échanges, de formation, de reconnaissance,  »

Et le SCL dans tout ça ? déjà l’année dernière il n’y avait eu aucun élément sur les laboratoires. Les organisations syndicales avaient unanimement pointé l’absence de ces données. Nous avons réitéré notre demande de données sur le SCL pour 2024.

La directrice générale a noté les dysfonctionnements plus marqués dans certaines régions et souhaite « creuser les chiffres » afin de faire le focus sur les unités qui présentent des éléments négatifs. A ce titre on relève une nouvelle fois que les DDETSPP sont les plus touchées.

Elle affirme que le plan stratégique finalisé, qui sera présenté à la rentrée, tient compte des remontées du terrain et vise notamment à définir le rôle et les responsabilités de chaque échelon (DG, pôle C) l’observatoire met en effet en lumière la nécessité d’une clarification du positionnement des pôles C – moins de quantitatif, animation et pilotage renforcés etc.

Concernant le management, l’IGS doit rendre un rapport sur ses réflexions et préconisations pour la formation des IP. Un point en sera fait avec les organisations syndicales à la rentrée.

Au sujet du PNE, les enjeux sont de « coller au terrain  » ; il y n’aurait selon elle pas de tabou à « réduire la voilure » dans certaines unités particulièrement en difficulté ;

Pour l’heure, aucune mention de gain d’effectifs qui permettraient de remplir sereinement et correctement nos missions !

Pour la CGT c’est là que le bât blesse, beaucoup de directions ne comptant que quelques agents (moins de 5) ou trop peu, difficile dans ces conditions de couvrir le terrain !

Nous avons conclu notre intervention en exposant nos revendications, fondamentales pour retrouver une administration efficace de plein exercice, apaisée et faire cesser le marasme qui ronge la CCRF et le SCL :

- Un plan de recrutement pluriannuel pour atteindre 4 000 agents et donner les moyens à ceux-ci de travailler dans de bonnes conditions et assurer nos missions de service public
 La sortie de la RéATE et le renforcement de l’ancrage à BERCY pour ne plus répondre aux injonctions de différents donneurs d’ordre et pour regagner de la cohésion notamment.
 La reconstruction d’une véritable chaîne de commandement pour éviter les interférences et fluidifier les échanges entre la DG et les unités
 Un plan pluriannuel de qualification permettant l’évolution catégorielle hors encadrement et indiciaire des agents pour la reconnaissance de leur activité
 Un plan de recrutements et d’investissements pluriannuel au SCL, pour la recherche et le développement et la pérennité du SCL ancré dans BERCY.

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