Article publié le 31 août 2016.
Idée reçue n°5 : La CGT c’est toujours pareil, elle ne veut pas discuter !
Les fonctionnaires sont-ils biens dans leur tête ?
Si on se pose deux secondes pour analyser la dernière période tranquillement, il n’y a pas de quoi claironner.
La DGCCRF, survivante, mais à l’état critique, va de mal en pis. Après le coup porté aux missions par la RéATE, niant leur nature économique et transversale et créant une séparation illégitime entre du stratégique supposé et de l’opérationnel incomplet ; après le rapprochement subséquent, en forme de cafouillazibulle mal ficelé, avec les services de l’Agriculture et/ou de Jeunesse et Sport ; voici, à grands coups de mutualisations, la destruction méthodique des conditions d’exercice et de l’assiette des missions.
Les premiers symptômes ont été observés il y a quelques temps déjà. Une négociation indemnitaire, légitimement gagnée, a débouché dans un accès de fébrilité sur une gigantesque arnaque.
Les Inspecteurs Experts encadrant s’en sont trouvés légitimés. Peu importe que cela les place dans une situation impossible, peu importe que, de fait, leur « expertise » soit détournée du terrain et du réseau.
Il y a parmi nous des croyants. Toujours prêts à la communion avec les DG, Ministres et autres Chefs de Services.
C’est ainsi qu’on peut en venir à penser que M. MACRON, le moderniste, détenteur du dogme libéral, super z héros de l’ajustement par le marché, va se pencher avec bienveillance sur le lit de souffrance d’une administration de contrôle économique.
A l’arrivée : la RéATE, encore et toujours mais en plus avec des Pôle C fracassés, des Inspecteurs Experts de rien du tout exceptés du bouchage de trou, des mutualisations tous azimuts qui vont détruire les conditions d’exercice des missions, les marginalisant encore et bientôt le RIFSEEP pour mieux mater les fortes têtes…. Tout cela sans même parler des conditions de travail.
L’apogée de l’horreur ? Pas sûr, car la course en avant se poursuit. C’est à présent une revitalisation des réseaux d’ores et déjà ratée qui se profile. Ratée car elle se présente comme un outil de management, aveugle et sourde aux besoins des enquêteurs de terrain, connectée aux seules exigences de la DNO.
Ou sont les effectifs ? Ou sont les résultats qui se redressent ? Ou est la chaine de commandement ?
CELA NOUS FEND LE CŒUR ! (entre autre…).
Notre refus de discuter n’est pas idéologique, il s’appuie sur le constat qu’il n’y a rien discuter. Vouloir le faire malgré tout, c’est se condamner à enregistrer les pertes en voyant les espérances de gain s’estomper dans le lointain.
Ce n’est pas ainsi que nous avons tenu cinq ans et avons pu revenir en position de discuter. La question de la DGCCRF sera reposée uniquement si la mobilisation se poursuit.
A défaut le pacte avec le diable auquel nous assistons, pantois, depuis quelques mois ne saura que produire ce que l’on peut en attendre : des dégâts.
Vous qui aimez à placer la CGT dans une posture d’irresponsabilité, nous vous le disons tout net : ce qui est irresponsable c’est de vouloir discuter quand il y a tout à y perdre.
C’est de vouloir à tout prix s’afficher en partenaires là où seul le rapport de force vaut quelque chose. Alors rejoignez nous dans les luttes, vilains !