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Article publié le 29 juin 2011.

Communiqué de presse

Le syndicat national des agents de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes CGT s’inquiète de la dérive " de communication" de la Direction Générale.

La DG impose en effet dans tous les départements un renforcement des contrôles en 4 jours, résultat pour le vendredi 1er juillet, de la restauration rapide (symptôme E Coli sûrement).

Une telle précipitation a vraisemblablement pour but de permettre dès lundi à M. Lefebvre de communiquer urbi et orbi que les français en vacances seront bien protégés et ne risqueront rien.

Il n’en est rien malheureusement, quel que soit le zèle apporté à cette commande ciblée.

Pourquoi ?

Parce qu’en plein démarrage de l’habituelle "Opération Interministérielle Vacances" (OIV) qui vise à renforcer comme tous les ans les contrôles dans le but de protéger au mieux les consommateurs, les effets des politiques publiques (RGPP et Réate) se font pleinement sentir :

 en termes d’exercice des missions du fait de la scission département (DDI) / région (Direccte) en œuvre depuis le 1er janvier 2010 qui multiplie les strates de commandement et désorganise les réseaux de contrôle ;

 en termes d’effectifs, cruellement insuffisants du fait de l’application "mécanique" du dogme de non remplacement d’un départ à la retraite sur deux, qui pose des problèmes insolubles dans les directions à faible effectif ;

 en termes de moyens matériels au moment où les alertes se renforcent (E Coli, Fukushima) alors même que des laboratoires du Service Commun des Laboratoires (Douane et CCRF) ferment ou sont reconfigurés dans des formats plus réduits.

Ces constats sont alarmants pour nos concitoyens. Moins d’agents de contrôle, c’est évidemment plus de tromperies, plus de fraudes, plus de "triche".

Réduire à ce point les effectifs de la CCRF, c’est équivalent à retirer tous les radars des routes en espérant que le sens civique des citoyens fera le reste.

La CGT se bat depuis le début de la RGPP pour expliquer qu’en matière de contrôle, il est impossible de travailler mieux avec moins d’effectifs.

La politique gouvernementale, clairement, cherche à continuer à faire croire aux français que les instances de contrôle sont toujours opérationnelles, alors que la saignée dans les effectifs (passés de 4.000 au début 2000 à moins de 3.200 aujourd’hui) rend l’exercice des missions de plus en plus périlleux.

Un vrai mensonge, dans ces périodes estivales où les consommateurs en vacances sont des proies faciles pour tous les aigrefins.

OUI, nous ferons des contrôles, en nombre, comme chaque année, dans la limite des moyens qu’il reste à l’institution mais avec la fierté d’une mission d’intérêt général pour le bien commun !

NON, nous n’acceptons pas ces manipulations des services de pure convenance médiatique pour nos ministres !

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