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Article publié le 13 juin 2014.

COLLECTION - LA CGT EST-ELLE BIEN DANS SA TÊTE ? Idée reçue N°2 : la CGT refuse la mise en oeuvre de la prime Hamon et des mesures de grande ampleur brillamment négociées dans un climat d’heureuse concertation qui vont avec.

Tordons le cou ensemble à l’un des colportages malsains véhiculés par les esprits chagrins qui trouvent toujours plus facile de critiquer les idées des autres que de se racler la soupière la soupière pour en trouver à eux ! Vilains !

Syndicalistes modèles que nous sommes, lorsque nous consultons les sites internet des organisations concurrentes (mais oui !), nous sommes surpris de lire dans un tract intitulé « Un accord pour améliorer les primes et les carrières », qui seront les signataires (eux), et les non-signataires dudit accord (nous)… Ok l’affaire manquait de suspens mais tout de même nous sommes libres jusqu’au bout et notre stylo aussi !

Passons. Plus étonnant et un tantinet plus désagréable nous voyons en dessous que la CGT ainsi qu’une autre entité syndicale des plus sensées, « refuseraient » l’application des mesures prévues.

C’est un fait historique reconnu que depuis Adam se laissant enlever une côte, à Napoléon attendant Grouchy, toutes les grandes affaires qui ont foiré étaient basées sur la confiance.

C’est pour cela qu’à la CGT nous préférons assurer notre communication nous-mêmes ! L’assertion mérite donc un
pouillème d’appesantissement sur la sémantique : Dans cette affaire, c’est sûr, la CGT refuse ! Mais elle refuse quoi ? Des priorités de dialogue oublieuses (que devient le débat sur la structure ?) dans la période où un pouvoir en difficulté peut vouloir acheter une fin de lutte sous un habile postiche de mesure de justice ; un dialogue confisqué, vide de débats et d’échanges ; des mesures relevant du fait du prince sans analyse des besoins ; une pérennité refusée (saluons ici l’invention de la justice provisoire) ; une répartition honteuse et lacunaire et surtout un chantage qui en lui-même justifierait une non inscription dans le processus.

Est-il question de refuser les versements ? NON ! Il est mensonger de dire que nous refusons l’application des mesures pour nous faire passer pour les méchants de l’histoire. Que les agents touchent leur argent, ils l’ont bien mérité ! Mais cela n’évacue pas le fait qu’ils méritaient bien mieux et la DGCCRF aussi ! Nous refusons donc de nous associer à un marché de dupe et continuerons à le dénoncer dans toute son insuffisance. La cohérence impose donc de ne pas signer.

De là à refuser les versements, Messieurs les chagrins, un peu de sérieux !

La CGT entend se battre pour relancer les mobilisations et sortir la DGCCRF de la RéATE, elle bataille par ailleurs au niveau de la fonction publique pour revaloriser les rémunérations. Le reste, dans les conditions décrites, elle s’en lave les mains et ne participera pas à la mascarade. Nous ne vendrons pas la lutte des agents de la DGCCRF et s’il y en a qui ne sont pas à l’aise avec ça, ce n’est pas nous ! Vilains !

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