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Article publié le 24 octobre 2010.

CGT - Solidaires - FO : Madame la Directrice générale, Sommes-nous toujours agents des Finances ?

Ces dernières semaines, de nombreuses « petites choses » qui paraissent insignifiantes au premier abord renforcent cependant peu à peu l’acuité de la question du titre.
Regardons-y de plus près.

1/ la propagande éhontée… et énervante du MAAG…

Le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche édite un hebdomadaire dématérialisé sous le joli nom de MAAG (pour maagazine ?). L’expéditeur-routeur est le suivant : diffusion.dicom.sg@agriculture.gouv.fr , c’est–à-dire la direction de la communication de ce ministère.

Depuis quelques semaines, tous les agents des DDPP et DDCSPP en sont les "heureux destinataires", au titre de fonctionnaires de l’Agriculture !
Cette communication pose plusieurs questions, de forme et de fond.
Sur la forme :

 Comment le service de comm’ de l’Agriculture peut-il être détenteur des adresses mail individuelles des personnels de la CCRF, alors même que les BAL ont été transférées (ou sont en passe de l’être) sur le serveur de la Santé ? (nous en reparlons ci-après).

 Qui leur a donné le fichier ? Dans quels buts ?

 S’agirait-il, dans la novlangue RGPPienne, de favoriser l’« acculturation » des personnels ? Ou, plus prosaïquement, cherche-t-on à habituer nos collègues à leur futur employeur ?

Sur le fond :

La disparation des radars de l’identité CCRF dans les territoires (où trouver la CCRF, ses agents et ses compétences dans les nouvelles organisations DDI ?) est vécue par les personnels comme le signe le plus visible d’une déliquescence organisée, structurée, pilotée par la DG dans l’exercice des missions de protection économique des consommateurs.
A la fusion-absorption, partout ressentie comme telle, de la CCRF par les troupes souvent plus nombreuses de l’Agriculture dans le cadre de la RGPP, s’ajoute aujourd’hui cette communication … narquoise du MAAG.
Les syndicats ne peuvent pas croire qu’il puisse s’agir d’une maladresse. Pour preuve, les agents qui réclament par courriel, parfois dûment argumentés, d’être retirés de la liste de diffusion, continuent de recevoir cette propagande.

Après la DG, une nouvelle administration « sourde », l’Agriculture ?

L’intersyndicale exige que la Direction générale prenne dans les meilleurs délais toute disposition utile pour faire cesser ces envois.

En attendant, elle conseille à tous les agents CCRF de signaler dans leur messagerie l’expéditeur comme "indésirable".

Il suffit pour cela de faire sur un message MAAG la manip suivante :
clic droit / Courrier indésirable / Ajouter l’expéditeur à la liste des expéditeurs bloqués.
Et le tour est joué !

2/ …à laquelle s’ajoutent les nouvelles BAL Mistral hyper régressives.

Jusqu’à présent, les limites de nos BAL CCRF étaient atteintes lorsque les documents joints dépassaient 8 à 10 Mo. Cela permettait de router certes des fichiers PPS pleins d’humour, mais aussi des documents de travail plus importants (certaines notes de service, le programme d’activité ou des supports de cours lors des stages) dans des conditions de fonctionnement correctes.

Mais la mise en œuvre de la RGPP sur les réseaux informatiques est passée par là : les serveurs de la DGCCRF ne gèreront plus à terme que les messageries de l’administration centrale (tant qu’elle existera), des SCN, des laboratoires et du SNE.

Les messageries des agents en DDI basculent pour leur part sur le serveur de la Santé (le fameux "Mistral"), celles des agents en direccte sur le serveur du Travail.

Dans les DDI donc, les BAL CCRF sont maintenant gérées par le système Mistral du ministère de la Santé, et le vent de la révolte risque de se mettre à souffler bientôt.

En effet, la capacité des PJ est maintenant limitée à 4Mo ! Bel exemple d’amélioration du service public prônée par la RGPP !

Ce qui explique que des agents, ou des organisations syndicales, reçoivent de plus en plus fréquemment un message de non distribution émanant soit de "antivirus.messagerie.ministere" quand il s’agit du serveur de la Santé, soit de MAILER-DAEMON@interieur.gouv.fr lorsqu’il s’agit des adresses non encore basculées dans Mistral.

Pire !

Pour les DDI, le choix a été fait par le serveur de la Santé de ne plus utiliser les dossiers publics. Conséquence directe pour les agents : il est maintenant impossible d’accéder à l’intégralité des messages reçus dans la boîte institutionnelle.

La « correction » envisagée de cette anomalie passera peut-être, au bon vouloir des directeurs des DDI, par l’ouverture de droit d’accès aux nouvelles boîtes institutionnelles sous Mistral.

L’intersyndicale refuse cette dégradation des conditions d’accès à l’information de travail.

Elle exige que le texte de cadrage national des règlements intérieurs prévoie l’obligation d’accès à ces boîtes institutionnelles.

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