Article publié le 30 mars 2018.

Après le 22 MARS, Mettre en échec la destruction programmée du Service Public

La journée de mobilisation et de grève du 22 mars, à l’appel de la quasi-totalité des fédérations de fonctionnaires, relayé par un appel des organisations syndicales de la CCRF Solidaires - CFDT - CGT - FO - CFTC, a été marquée par un nombre important de rassemblements et de manifestations (180 sur tout le territoire).

Ils font suite à ceux des retraités, et aux actions conduites dans de nombreux secteurs, tant dans le privé que dans le public. Toutes ces mobilisations s’inscrivent dans une contestation forte de la politique d’un gouvernement qui entend briser les fondements de notre modèle social, construit après la Seconde Guerre mondiale. Après le droit du travail et avant les régimes de retraite, c’est au service public que l’exécutif a décidé de s’attaquer violemment.

Si le SCL subit, année après année, des baisses d’effectifs importantes aboutissant à la perte de l’équivalent de trois laboratoires moyens en 8 ans, la DGCCRF subit quant à elle une baisse des effectifs inédite : - 45 ETP en 2018.

De plus, aussi bien à la DGCCRF qu’au SCL, des décisions importantes s’agissant du devenir de nos missions et de la structuration de la CCRF doivent être prise par le gouvernement dans la plus totale opacité. On sait déjà que celles-ci ne tiendront pas compte des besoins sociaux et environnementaux du pays. Des fermetures d’implantations départementales sont d’ores et déjà envisagées.

Le 22 mars dernier, selon l’administration, 20,32 % des agents de la CCRF ont fait grève, soit plus de 7 points par rapport à octobre 2017. Au SCL, ce sont 20,31 % des agents qui ont fait grève (+ 2 points).

Les personnels continuent à être responsables depuis 2008. Ils tiennent la maison dans la débâcle, ne renonçant jamais aux luttes, tant pour les conditions de travail et d’exercice des missions de service public que pour ces missions elles-mêmes. Bâtir un nouveau projet sans les personnels serait aberrant.

Le gouvernement, notre ministre, Bruno Le Maire, notre nouvelle Directrice Générale, ainsi que le chef du SCL doivent entendre la colère des agents et répondre d’urgence à leurs revendications.

La CGT fait toujours sienne le slogan « sortir la DGCCRF de la REATE, de toute la REATE ». Elle a, pour ce faire, développé un corpus revendicatif disponible sur son site.

L’action du SNACCRF-CGT vise à une mobilisation des agents de la CCRF et du SCL
dans la durée, à l’amplifier, à mettre en échec la destruction du Service Public et à gagner sur nos revendications.