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Article publié le 17 mars 2008.

Actions contre le démantèlement de la DGCCRF : Choisir entre un démantèlement rapide ou une longue agonie ou lutter

L’intersyndicale CFDT, CGT, SNU, FO a décidé de faire connaître à l’extérieur – élus, presse, associations de consommateurs - la menace qui pèse sur notre administration. Parce qu’au fil du temps, notre service nous apparaît avoir trouvé son équilibre et sa cohérence, parce que cette administration est la seule qui couvre un champ aussi large dans la défense des intérêts des consommateurs et parce que, dans la France telle qu’elle est, la nécessité d’une administration protégeant la population contre les abus de la société de consommation nous paraît incontournable.

Les projets de démantèlement en cours ne sont nullement dictés par un souci vertueux d’économie pour le budget de l’état, mais inscrits dans une démarche globale visant à ouvrir un marché sans barrière à la frénésie de profits. L’expérience a montré que la fermeture des secteurs a coûté et continue de coûter beaucoup d’argent et probablement bien plus que les économies de loyer quand nous n’étions pas propriétaires.

Il est symptomatique que l’administration centrale n’ait jamais communiqué un bilan financier des fermetures pourtant promis en son temps. Nous savons que la gabegie est le seul résultat tangible de cette opération : en temps perdu, en frais de transport, sans parler de la fatigue, des dangers de la route et même de la pollution. Ce sont désormais les petites unités, la DNE et le réseau concurrence qui sont menacés très directement, mettant pour de bon en cause la cohérence de l’édifice.

Si l’on en croit les rumeurs, les débats feraient rage dans les cercles de pouvoirs (sauf pour la DNE que tout ce monde aurait enterrée) et que ce n’est que fin avril que seraient dévoilés enfin les résultats des « arbitrages ».

N’en doutons pas, sous un habillage de modernisation et d’efficacité de la dépense publique, ce sont des mauvaises nouvelles qui seront publiées.

Nombreux sont les agents qui se mobilisent sans attendre les annonces officielles qui consacrerons une diminution sans précédent des moyens du service en particulier de ses effectifs. Nous publions ci-dessous une liste des actions connues de nous, au 14 mars.

Comme d’habitude les sections CGT avec les agents, sont à l’offensive, elles ont le soutien sans réserve du syndicat CGT. Nos excuses pour les oublis éventuels. Merci de faire remonter les infos à notre permanence.

COM AVEC LES ELUS, LA PRESSE, LES ASSOCIATIONS DE CONSOMMATEURS :

Intersyndicale :

 courrier commun aux présidents de groupes à l’assemblée nationale et au sénat

 communiqué commun contre le démantèlement : dépêche de l’AFP ;

 convocation d’une conférence de presse pour le 26 mars. Préparation d’un trac et d’un dossier de presse.

Dans les départements :

 Le Mans (72 Sarthe) : Contacts élus + associations + presse (article dans Ouest France)

 Amiens (80 Somme) :Contacts élus + associations + presse

 Toulouse (31 Haute-Garonne) : contacts élus + rencontre + dossier

 Nantes (44 Loire Atlantique) : contacts élus + association de consommateurs

 St Denis de La Réunion : Contacts associations et presse + expression directe parue dans les deux journaux du département + en projet : courriers aux parlementaires réunionnais et sollicitation d’entretiens avec eux …

 Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) : diffusion article de presse Ouest France

 Laval (53 Mayenne) : contacts élus

 Marseille (Bouches du Rhône) : contacts élus

 Bordeaux (33 Gironde) : contacts élus

 Evreux (27 Eure) : contact presse locale, article dans Eure-Info (1er hebdo du département) et associations de consommateurs

 Nancy (Meurthe et Moselle) : diffusion article de presse dans L’Est Républicain

 Administration Centrale : historique ! tract 180 signatures et irruption au conseil DG

 Réseau Concurrence : lettre aux parlementaires

MOTIONS :

+ de 40 directions ont signé une motion :

06, 14, 15, 18, 19, 21, 27, 28, 33, 35, 37, 40, 44, 45, 48, 50, 53, 58, 59, 61, 63, 64, 65, 67, 69, 71, 75, 76, 78, 80, 85, 89, 91, 92, 93, 94, 95, 972, 974, centrale, DNE, BIE, Labo

CONTACT AVEC LES ELUS :

Sarthe : Député et Conseillers Généraux
Haute-Garonne : entrevue avec une députée élaboration d’un dossier argumentaire

ACTIONS EN COURS :

Région Ile de France : convocation pour le 19 mars d’une réunion de toutes les sections syndicales de l’IDF + DNE + Laboratoire de Massy (proposition d’ Evry 91 Essonne)

Réseau concurrence : réponse courrier du réseau au président de la Commission des Finances (préparé par des syndiquées CGT de la BIE de Nantes)

Nantes : interpellation des agents vers les syndicats nationaux pour une action d’envergure nationale

DNE : - appel intersyndical DNE pour un jour de grève nationale

Rappel CGT : la CGT privilégie l’unité d’action dans l’intersyndicale. Dans ce cadre elle a mis à la disposition des agents un « KIT ACTION » sorte de boîte à outils pour aider les agents dans les unités à faire connaître les menaces qui pèsent sur la DGCCRF, seule administration de défense des consommateurs.

Chaque syndicat a sa sensibilité et sa propre analyse. Aussi la CGT a été amenée à faire connaître, dans un communiqué de presse, son sentiment dubitatif quant aux résultats à attendre de l’opération « Coup de poing sur les prix » lancé sous les feux de la rampe médiatique par la ministre C. Lagarde.

La CGT ne préconise pas qu’on absorbe un autre service pour survivre, le corporatisme n’est pas notre tasse de thé, le mariage forcé n’est pas notre philosophie, les rapprochements, si rapprochement il y a, devront être réellement négociés. Nous pensons que la DGCCRF, telle qu’elle est avec ses missions et ses directions dans tous les départements, est utile à la population, ce qui n’exclut pas des mises en commun, des coopérations. Nous avons aussi des marges de progression.

Continuons et amplifions la mobilisation

Des sections nous indiquent que la riposte s’organise, l’intersyndicale n’exclut pas une ou des actions de grève et/ou de manifestation mais les agents de la DGCCRF n’ont pas le droit à l’erreur : une action minoritaire serait perçue par le gouvernement comme un encouragement à accentuer la casse.

Notre perspective : amener les ministres à négocier

Le gouvernement, les ministres doivent négocier avec les représentants des fonctionnaires concernés par les réformes. Nos avis sont autorisés par nos compétences acquises au service des publics et ont autant de fondement que ceux des aréopages de notables de droite et de gauche, avides de tribunes de strapontins et de jetons de présence. Nous avons des propositions pour améliorer le service public y compris en terme de lutte contre les gaspillages.

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