Article publié le 12 mai 2014.
A l’heure des paris sur les indemnités, La CGT joue rouge, impair et passe !
Après plusieurs mois de tribulations, la CGT se doit de faire ce constat : le processus de négociation sur la sortie de la DGCCRF de la RéATE/ATE, l’avenir des laboratoires, l’emploi, les rémunérations, les déroulements et débouchés de carrières et les droits et garanties, n’a pas eu lieu.
Dès le début des réunions tant avec Bercy qu’avec la Direction Générale, la CGT avait pourtant déposé sur la table des propositions en termes de méthodologie de discussion, de calendrier mais également sur le fond.
Ces propositions tendaient à obtenir rapidement les actes concrets de retour sous l’autorité de la Direction Générale de l’ensemble des personnels et entités CCRF. Cela avec tout ce qui s’ensuit en termes de gestion des personnels et de mise en œuvre des missions. La CGT a apporté la démonstration que cela pouvait se faire de façon immédiate sans bouleversement des structures par :
– la recréation du lien d’autorité avec les DDI et le redéploiement corrélé des personnels de catégorie A+,
– la réaffirmation du département comme échelon privilégié d’exercice de l’ensemble des missions,
– le retour de la fonction de pilotage à la seule Administration Centrale,
– la réécriture du Décret instituant les DIRECCTE,
– la pérennisation et l’amplification de l’inversion de la courbe de l’emploi,
– un réinvestissement de la DGCCRF dans son réseau de laboratoires en termes de personnels, d’infrastructure, de matériels et de déploiement.
La première demande était l’ouverture d’un processus de négociation sur ces sujets, avec en objectif possible la conclusion d’un accord.
Face à ces demandes, BERCY s’est, dès le début, montré louvoyant. Les options choisies traduisaient une volonté de ne pas prendre de risque en optant pour la mise à l’eau du petit bateau de Jekhowsky/Homobono. Sous ce capitanat, le petit bateau s’est une fois de plus mué en Titanic !
Le bilan est en effet plus que faible si on le rapporte aux enjeux :
– L’inversion de la courbe de l’emploi, même si elle ne répond pas à nos revendications, est dans les faits un travail ministériel mené très en amont (sic) de la mission ; elle reste le seul résultat tangible.
– La réimplantation d’un cadre CCRF dans chaque unité CCRF semble acquise mais reste à définir ce que l’on appelle un cadre et sa marge de manœuvre,
– Les urgences sociales de revalorisation des rémunérations ne sont prises en compte que dans une pantomime de discussion au sein d’un volet dit « social » insuffisant en termes d’analyse et d’objectifs.
Le tout ne relève que d’un plan d’action non contraignant ne répondant en rien aux revendications portées depuis six ans par les agents de la DGCCRF. L’ouverture d’un véritable processus de discussion sur tout ou partie de ces sujets faisant par ailleurs toujours l’objet d’un refus de la part tant de Bercy que de la Direction Générale.
Ce constat morose n’empêche toutefois nullement la poursuite de nos combats. Au contraire il ne la rend que plus nécessaire. Ainsi, le SNACCRF CGT a, dans l’intérêt des personnels, participé aux différents groupes de travail proposés à tous les échelons pour rappeler et porter ses exigences revendicatives, tant sur la forme que sur les contenus, en s’appuyant sur les mobilisations, multiples et diverses, inscrites dans la durée, des personnels de la DGCCRF.
C’est encore le cas à travers la parodie de dialogue qui préside aux discussions sur le « volet social » du plan d’action. La Direction Générale a l’air de croire qu’au prétexte qu’elle propose un peu d’argent dans un contexte d’austérité tout doit être acceptable. La CGT refuse cet état d’esprit, elle a porté des propositions :
– la prise en compte de l’urgence que ressentent les collègues, notamment de catégorie B et C, implantés dans les grandes villes où l’accès au logement est une difficulté réelle,
– la prise en compte des collègues du SCL dans la revalorisation,
– le choix d’un mécanisme permettant le versement à tous de la même prime, donc sans déclinaison en fonction des indices,
– la pérennité de ces mesures,
– la garantie qu’elles ne seront pas vidées de leur contenu par l’adoption d’autres mesures y compris dans des contextes dépassant la DGCCRF,
Enfin la CGT rappelle qu’à l’évidence un abondement, si modeste soit-il est toujours bienvenu. Mais que la recherche d’un accord sur ce sujet devrait au moins accompagner les discussions sur l’avenir du service et de ses missions. Or, elle l’éclipse ce qui est inacceptable.
Les uns et les autres ont beau se gausser de dissocier les deux aspects et que l’avancée de l’un n’entraine pas l’oubli de l’autre, en attendant plus personne n’en parle.
La CGT formule ses propositions et ses critiques indépendamment de la question du montant. Elle continuera dans cette voie puisque les principes et l’intérêt du personnel n’ont pas de prix.
En participant aux groupes de travail sur le volet indemnitaire, la CGT entend ne pas laisser la main à une Directrice qui a pour intention de clore le dossier CCRF au moyen du versement d’une indemnité.
Face à cette attitude que nous voulons responsable, la DG de son côté n’hésite pas à pratiquer le chantage en laissant entendre qu’une absence d’accord entrainerait une baisse des montants proposés. Bel esprit qui démontre toutefois qu’elle n’est pas sans pouvoirs dans cette aventure et qu’une fois de plus les blocages ne sont pas entièrement imputables à l’environnement administratif de la DGCCRF !
Il en résulte que ce qui est proposé est décalé sur le fond de l’urgence sociale, et ne répond pas à l’exigence de sortie de la DGCCRF de la RéATE/ATE.
Le SNACCRF CGT ne lâchera rien ! Dans le contexte des politiques d’austérité mises en œuvre par les pouvoirs publics ayant pour objet de détruire, les services et l’emploi public, de poursuivre le gel du salaire des agents de l’Etat dont ceux de la DGCCRF, nous entendons poursuivre la bataille en cours s’agissant de l’avenir des missions, de leurs conditions de mise en œuvre, des laboratoires, de l’emploi, des rémunérations, des droits et des garanties.
A l’appel de l’Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires CGT et de quasiment toutes les organisations syndicales de la Fonction Publique,
Le SNACCRF CGT appelle les personnels de la DGCCRF
à se rassembler, à décider de leur inscription dans la
grève et dans les manifestations du 15 mai 2014
à poursuivre et amplifier par tout moyen les mobilisations,
y compris par la rétention statistique et les motions.
ENSEMBLE, SORTONS UNE FOIS POUR TOUTE LA DGCCRF DE LA REATE !!!