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Article publié le 27 août 2007.

Trois années d’actions néfastes

En annonçant son départ de la DGCCRF, le directeur général loue les grandes qualités des agents de cette administration et trace le bilan de ses trois années de réformes.

Autant le syndicat CGT ne peut qu’approuver le premier point et confirmer que l’action de la DGCCRF ne vaut que par l’implication de son personnel, autant il ne peut admettre de voir présentées comme un progrès les réformes mises en avant dans ce bilan.

A partir des points cités dans cet auto-satisfecit, le syndicat CGT tient à rappeler les désaccords qui l’ont fréquemment opposé au directeur général, tant dans l’organisation de notre service que dans la gestion des personnels.

 L’organisation territoriale a été régionalisée aux dépens des directions départementales qui ont perdu leurs prérogatives de directions en devenant dans la réalité des services départementaux sous la coupe des DR, première étape avant le délitement des plus petites d’entre elles et leur disparition à l’image des secteurs.

 Les réseaux de laboratoires fusionnés sans perspectives claires sur l’avenir, des sections d’analyses fermées sous couvert de rationalisation, et des départs à la retraite d’agents non remplacés induisant une perte importante de savoir faire.

 Le contrat pluriannuel de performance se traduit par un délire statistique et une importante baisse des effectifs, encore supérieure à ce qui était prévu (Au CPP – 45 emplois en trois ans, en réalité à ce jour – 94 agents ), une multiplication d’actions de contrôles, une diminution inacceptable de la mission de protection du consommateur.

 La réforme des statuts des agents de catégorie A avec notamment la création du cadre d’emploi d’inspecteur expert n’a absolument pas répondu à l’attente des agents et va même à l’encontre de ce qui avait été admis lors des réunions de concertation.

 Et plus largement toutes les mesures qui ont dégradé les conditions de travail et de vie des agents : la mobilité imposée et contraignante, les règles de fonctionnement bafouées, le manque de transparence dans la gestion individuelle des agents, l’absence de perspectives de carrière due à la perte d’effectifs, aux recrutements insuffisants et au manque de gestion prévisionnelle.

La liste pourrait encore s’allonger qui témoignerait des difficultés, imputables à l’administration, que rencontrent les agents dans leur quotidien.

Pour s’être opposé, dans l’intérêt de tous, à un certain nombre de réformes et avoir proposé d’autres avancées avec le sentiment de n’avoir pas été entendu, le syndicat CGT prend acte du départ soudain du directeur général mais ne lui dit pas merci.

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