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Article publié le 14 septembre 2007.

Droit de réponse du syndicat SNACCRF - CGT au journal Le Monde

Monsieur le rédacteur en chef,

En tant que Secrétaire Général du SNACCRF – CGT, première organisation syndicale de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes), représentant les intérêts matériels et moraux de ses adhérents, fonctionnaires de la DGCCRF, je m’adresse à vous suite à la parution, le 31 août 2007, d’un article de votre quotidien, Le Monde, concernant la nomination du Directeur général de la DGCCRF, monsieur Guillaume Cerutti à la tête de Sotheby’s France. Cet article contient des contre-vérités qui me conduisent à faire jouer mon droit de réponse, droit déontologique sans lequel il n’y a pas de journalisme digne de ce nom et qui j’en suis sûr fait partie des valeurs de votre quotidien.

Dans cet article il est dit tout d’abord que le Directeur général de la DGCCRF a conduit une politique de régionalisation impliquant la fermeture des antennes départementales.

Cela est manifestement faux et heureusement pour nos concitoyens.

C’est dans le cadre de la politique de réduction des effectifs conduite par le ministre Francis Mer, que des secteurs de la DGCCRF comme Rungis, Lorient ou Valenciennes ont été supprimés. Ceux-ci avaient été créés pour faciliter les contrôles dans des départements où le chef-lieu était manifestement éloigné de pôles économiques importants. Leur disparition a été une grave erreur administrative à notre sens.

En revanche, les directions départementales demeurent des entités fondamentales d’un service équitablement réparti sur tout le territoire et nous nous sommes battus pour cela, tous syndicats confondus.
Présenter la disparition des secteurs comme étant celles des directions départementales tend à accréditer l’idée qu’un service public comme le nôtre peut fonctionner sur la seule base de directions régionales. Au regard des missions qui nous sont confiées et qui touchent au quotidien de la population, de l’inadéquation manifeste des effectifs de notre administration au rôle fondamental qui lui est assigné en matière de protection des consommateurs dans un contexte de dérégulation, ce sujet est particulièrement important.

Par ailleurs , le même article reprend à son compte une citation de Monsieur Cerutti particulièrement détestable. En effet, celle-ci suggère que les agents de la DGCCRF étaient quelque peu « endormis » avant son arrivée. Je vous laisse juge de l’effet produit par de tels propos provocateurs sur les agents de notre service qui, au quotidien, n’ont jamais ménagé leur peine pour assurer la défense des consommateurs.

Enfin, s’agissant de la nouvelle politique qui aurait été menée par monsieur Cerutti, il est plus que surprenant de voir cité Internet comme un axe stratégique prioritaire !

Je vous adresse sur ce sujet le communiqué de presse que mon organisation syndicale avait publié pour, au-delà des effets d’annonce, précisément remettre en cause la gestion calamiteuse du secteur des communications électroniques.

Globalement, j’estime que l’article de votre quotidien fait la part trop belle à la communication de M. Cerutti, ce qui prive vos lecteurs d’un éclairage plus critique.

Je reste à votre disposition pour toutes informations complémentaires destinées à rectifier les propos permettant de présenter d’autres facettes d’un bilan, contestable à notre avis.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Rédacteur en chef, mes salutations distinguées.

Le Secrétaire Général

Stéphane Rouzier

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