Article publié le 30 janvier 2024.
Une Fête gâchée !
Enthousiastes ou pas à l’idée de Jeux Olympiques et Paralympiques en France et principalement en Ile de France, ceux-ci risquent d’avoir un drôle de goût pour les collègues franciliens.
Depuis 2 ans, en comptant la coupe du Monde de Rugby, un grand nombre d’agents se sont investis dans les contrôles liés aux manifestations sportives. Or, on ne peut que constater les dérives autoritaires de certains Préfets dans les départements concernés par ces évènements.
Parmi ces directives préfectorales, il est question d’interdire aux agents des DDI concernées la prise de jours de congé durant la période des J.O.P, ainsi que des périodes de congés imposées et des dérogations sur le temps de travail sans compensation, le gel des mobilités, etc.
Aucune réflexion ni concertation n’a été menée au préalable sur le problème de garde d’enfants en période d’été, sur l’absence et/ou le coût des logements pour accueillir les personnels venus en renfort, sur le coût de la vie qui suivra sans aucun doute une pente inflationniste pour les résidents.
Pour la Douane, également concernée, les missions ciblées ne seront pas la lutte contre le dopage ni la contrefaçon ni le trafic de tabac, mais des missions de maintien de l’ordre.
Et, en ce qui concerne la CCRF, pour exécuter quelles missions ?
Pourtant, notre direction générale, à travers le PNE, ne comptabilise que 93 agents en IDF pour les missions consacrées aux évènements sportifs (relevés de prix, contrefaçon, vente sur le domaine public ou sur internet, sécurité des produits et des services, TN20QB, etc.).
En tout état de cause, notre Direction Générale ne peut se contenter d’un commentaire lors d’un GT ou d’une CAP indiquant que les agents concernés devaient pouvoir prendre des jours de congé durant l’été 2024. Elle ne prend pas la mesure des difficultés, notamment des atteintes aux droits aux vacances, qui se reportent sur SES agents, les abandonnant aux directives locales et, un comble, renvoyant la balle aux organisations syndicales pour négocier. Bref la DG s’en lave les mains.
De plus, il n’est pas improbable que, outre les problématiques de présence obligatoire ou d’interdiction de congé, les préfectures demandent (à nouveau) de nous investir dans des missions pour lesquelles nous ne soyons pas habilités, comme récemment lors de la période COVID.
Enfin, que dire des conditions de travail, de transport, d’accès aux zones « privatisées », de délivrance de laissez-passer ?
Nous exigeons que soient prises en compte nos légitimes revendications :
– la levée de l’interdiction des congés sur la période ;
– des compensations et des récupérations pour les modifications de temps de travail et/ou l’absence de congé pour les agents concernés ;
– des compensations financières à la hauteur des frais engagés, pour tous les résidents (frais de déplacements) ;
– une rémunération complémentaire pour l’investissement des collègues concernés ;
– le respect des missions et prérogatives au service des citoyens et des consommateurs ;
– le volontariat dans les épisodes d’intervention particuliers que cela soit lié aux horaires ou aux risques potentiels ;
– des recrutements en adéquation aux besoins.