Article publié le 27 juin 2007.
Moral des cadres : tout va très bien Madame la Marquise !
Si les chiffres servent souvent à masquer la réalité, l’enquête IPSOS-Loyalty, dont les résultats ont été présentés aux IP lors de la réunion du 19 juin 2007, sont sans ambigüité.
Démotivation galopante des IP de 1ère classe, surcharge de travail ressentie par les IP de 2è classe, absence totale de lisibilité de la fonction d’IP, regard lucide des chefs d’unité sur la pénurie des effectifs, lassitude des IP sur les promesses de rémunération et d’évolution rapide de carrière qui n’engagent que ceux qui les écoutent. ……
Devant un tel constat, chiffré, spécifique à la DGCCRF (car les résultats ont été comparés à ceux obtenus dans les autres directions du ministère et de la fonction publique d’Etat) toute l’assistance attendait un sursaut du Directeur général.
Résultat : Cécité sur le constat, surdité au mécontentement grandissant des cadres de proximité, responsables de divisions ou d’unités départementales, promesses d’illusionniste !
L’absence de lisibilité de la fonction des IP ? Organisons une grande réflexion sur le sujet.
Pénurie des effectifs, notamment en personnel de catégorie C ? Le pire est à venir. Dans le meilleur des cas toute réorganisation ou recrutement de catégorie C ne pourra se faire qu’à effectif constant, au détriment de postes d’enquêteurs.
Démotivation des IP et perspectives de carrière et de rémunération bouchées ? La réforme récente du cadre A répond aux attentes. Aucun point d’indice supplémentaire pour les IP mais des promesses d’évolution de carrière rapide compte tenu de la pyramide des âges.
Le quotidien vécu par l’encadrement de proximité est très différent des statistiques pondues par les énormes machines qu’affectionne le Directeur général (cf. le dernier baromètre miraculeux).
C’est une sonnette d’alarme qu’ont tiré les IP lors de la réunion du 19 juin. Le Directeur général ne semble pas l’avoir entendue.
On comprend mieux le retard pris dans la diffusion des résultats de l’enquête IPSOS, non communiqués à ce jour aux organisations syndicales. Malgré les propos tenus en séance par le Directeur Général qui a assuré, peut-être un peu vite, que le diaporama était déjà dans les BAL des IP !!!
Nier la réalité n’a jamais été une politique d’avenir. Car c’est bien l’avenir de la DGCCRF que l’on hypothèque. Il serait temps que le Directeur général entende ceux qui font fonctionner la direction au quotidien et non les voix de courtisans.
La maison brûle mais le Directeur général semble regarder ailleurs.