Article publié le 14 août 2019.

IDEES RECUES N° 8

Paris, le 18 juillet 2019

Idée reçue n° 8 : 22 ! V’là les … Quoi au fait ?

Cette fois la CGT a descendu tout un étage sur la tête, elle veut transférer la DGCCRF au ministère de l’Intérieur !

Pour sortir de notre ornière de préfectoralisation rampante, la CGT propose que la DGCCRF parte à la conquête de sa vraie place : celle du contrôle et de l’orientation des marchés. Nous proposons qu’elle exerce pleinement la mission de police économique pour faire régner un véritable Ordre Public économique. C’est là qu’on fait une pause.

La police c’est quoi ? Ce que nous pensons en savoir ? Des collègues en uniforme (ou pas d’ailleurs...) qui n’ont pas toujours le beau rôle, puisqu’il leur revient d’exercer la contrainte physique légitime au nom de l’État ?

C’est ça aussi... mais ce n’est pas tout ! Et c’est bien sûr là que se niche le point d’intérêt.

La Police, juridiquement, c’est d’abord un concept : c’est la responsabilité qui incombe à l’État dans son rôle régalien de faire régner l’Ordre Public, c’est à dire la tranquillité, la sécurité, la salubrité publique. L’assimilation à la Police vue comme institution est donc une habitude mais en aucun cas une obligation. Car l’Ordre Public est aussi économique. Ici, la CGT dit que, dans l’ordre juridique français, la mise en œuvre du concept de Police appliqué au monde économique relève, non pas de l’Intérieur, mais de Bercy. Et, dans Bercy, c’est évidemment la DGCCRF qui doit en être le fer de lance.

Non, ça n’est pas dangereux. Non, ça n’est pas irresponsable. C’est justifier juridiquement les revendications que nous portons depuis toujours : la transversalité des missions économiques, le maillage territorial, les effectifs, la chaîne de commandement, etc. C’est démontrer que nos missions et nos perspectives dépassent les cadres d’exercices de la RéATE.

Nous voulons revenir aux fondamentaux pour nous retrouver, pas pour nous perdre. Après, on peut bien sûr dire que nos intentions sont autres... A condition de faire dans la malveillance ! Vilains !