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Article publié le 25 janvier 2019.

« ALIM CONFIANCE »

Les plaisanteries les plus courtes sont toujours les meilleures !

A l’été 2017, les agents de la DGCCRF, parfois rejoints en département par ceux de la DGAL, ont dénoncé la fatuité et le caractère inepte du dispositif dit « de la transparence des contrôles d’hygiène » définis par le ministère de l’agriculture et de l’alimentation.

Dispositif trompeur, reposant sur un seul contrôle et sur la base unique du respect des règles d’hygiène à l’exclusion de toute autre constatation (pratiques commerciales déloyales, tromperies ou falsifications …), il conduit à ce que l’administration octroie aux professionnels contrôlés des « Smiley » diffusés sur le site Internet « Alim confiance » à apposer, s’ils le souhaitent, en vitrine des établissements concernés.

Que penser de l’attribution d’un Smiley à Lactalis avant que n’éclate l’affaire des laits infantiles ?

Outre les conditions d’attribution largement sujettes à caution, le contexte d’insuffisance et désormais de suppressions d’emplois à la DGCCRF plaide pour que ce dispositif, dénoncé en 2017 par de nombreuses motions du personnel annonçant ne plus saisir les codes « hygiène », reste enterré comme il l’a été depuis lors, au motif d’une nécessaire adaptation de l’application métier SORA.

Or, aujourd’hui, une expérimentation a été lancée fort discrètement à partir de l’application métier SORA pour un déploiement à compter de la semaine du 28 janvier 2019, quelques mois après une revue des missions dont nous n’avons pas le début du commencement d’un rapport et qui prônait, de manière quelque peu affligeante, le retrait des agents de la DGCCRF du contrôle dit « de remise directe ».

C’est à un effet de balancier radical auquel nous pourrions bien être ainsi confrontés : de l’abandon des contrôles de la remise directe annoncée en 2018 à la distribution des Smiley d’ALIM CONFIANCE en 2019 !

Qu’en penser sinon qu’il est et sera aisé de pointer les insuffisances de l’administration qui fait reposer ce dispositif sur un saupoudrage de contrôles faute de moyens. Les conditions seraient ainsi réunies pour préparer la sortie de l’ensemble de cette mission du périmètre de la DGCCRF.

Alors que partout, scandée comme un mantra, la recherche de fraudes est présentée comme une priorité (ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être), c’est un accompagnement quelque peu biaisé des professionnels qui serait la première grande mise en œuvre de l’année !

Rechercher la fraude : D’ACCORD !
Distribuer des hochets aux restaurateurs et aux traiteurs : CERTAINEMENT PAS !!

Qu’en sera-t-il lorsque les professionnels demanderont à profiter du droit au contrôle et à l’opposabilité des conclusions de ce contrôle prévu par la loi ESSOC pour avoir eux aussi leur Smiley ? De revirements en atermoiements, en l’absence d’orientations ministérielles et de moyens alloués à l’exercice de l’ensemble des missions, c’est la politique du pire qui se met en place, celle où les perdants seront les citoyens et les personnels.

Pour la CGT, nous ne devons pas renoncer à faire échec à cette mascarade « ALIM CONFIANCE ». En effet, les agents de la CCRF ont en charge, entre autres, la loyauté, la qualité et la sécurité des produits alimentaires. A ce titre, nous devons exiger, pour répondre aux besoins, des emplois pour l’exercice de nos missions, sur l’ensemble du territoire.

Le SNACCRF CGT appelle donc les agents, dans l’unité la plus large, à décider ensemble en Assemblée Générale des moyens d’expression (motions, absence de saisie...) de leur opposition à la mise en œuvre en catimini de ce dispositif.

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