Logo du site

Article publié le 30 mai 2005.

DGCCRF 2008 : la propagande passe avant tout

Il y a toujours des crédits pour la communication

Les agents de 20 unités de la DGCCRF (laboratoire de Bordeaux, administration centrale et directions suivantes : 93, 44, 56, 85, 54, 67, 88, 13, 84, 04, 07, 21, 71, 70, 39, 24, 40, 47) vont être sollicités pour participer à une nouvelle opération de communication destinée à nous vanter les mérites de DGCCRF 2008. Non seulement l’administration va dépenser des sommes importantes pour organiser les trois réunions de septembre rassemblant tout le personnel de la DGCCRF, mais en plus une agence de communication a été retenue pour réaliser un joli petit film qui sera projeté à cette occasion.

Il s’agirait de recueillir les perceptions qu’ont les agents de la DGCCRF et de ses perspectives d’avenir. Pour cela, les agents seront interviewés sur sept sites par la société CAMPANA-ELEB, avec de nouveaux frais engagés au passage pour les déplacements de ceux qui ne sont pas dans les sites concernés : Marseille, Dijon, Nantes, Bobigny, Nancy, laboratoire de Bordeaux et l’administration centrale.

Les crédits nécessaires à cette opération sont-ils tellement énormes que cela explique l’opacité qui entoure cette affaire ? L’administration a en effet refusé de communiquer sur ce sujet en prétextant que ce n’est pas dans ses habitudes et que le CRICOM en financerait une partie.

Des incertitudes sur les conditions de participation des agents

Pour le moment, les agents participant à l’opération ne seraient que des volontaires. Compte tenu des incertitudes existant sur l’utilisation de leur témoignage, leur nombre risque cependant de se réduire. Il semblerait en effet qu’ils ne pourront pas voir le film terminé avant de donner leur accord pour sa diffusion.

D’après Mme Beaumeunier, la société de communication indiquera simplement à chaque agent, avant de procéder au montage, quelles sont les parties de son témoignage qu’elle compte utiliser dans le film. L’agent aura encore à ce moment là la possibilité de refuser. Mais comment pourra-t-il se faire une idée de l’orientation et de la tonalité du film dans lequel ses propos seront insérés.

Nous demanderons à l’administration un bilan financier précis de l’ensemble de l’opération du mois de septembre. Dans le contexte actuel, nous ne pouvons pas accepter que les crédits de l’état soient gaspillés dans des opérations de communication pour faire accepter aux agents un projet comportant des aspects très dangereux. Dans le même temps, on nous serine qu’il faut « rationaliser », « mutualiser les moyens », être « performants » et l’on constate des suppressions d’emplois (72 en 3 ans et d’autres à venir) et des réductions de crédits de fonctionnement.

La CGT soutiendra activement tous ceux qui refuseront de participer à cette opération qui s’apparente fortement à de la propagande.

Retour en haut