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Article publié le 25 octobre 2006.

La régionalisation s’instaure et les conditions d’exercice de nos missions se détériorent

Depuis le début de l’année, les Directeurs Régionaux organisent la régionalisation de nos services sur la base d’organigrammes uniquement destinés à produire de la statistique. Certains n’hésitent pas à vouloir instaurer des instruments de flicage tel que l’agenda prévisionnel visible publié sur l’intranet régional.

Pour la CGT, la régionalisation s’opère dans les plus mauvaises conditions du point de vue de l’exercice des missions, de l’organisation du service, des conditions de travail des agents et de la gestion du personnel. Ce processus se déroule sans négociation avec les personnels et leurs représentants. Le service et l’exercice des missions n’y gagneront rien.

La folie statistique sous l’empire de la LOLF

La folie statistique qui s’empare de tous les directeurs régionaux est impulsée à partir des directives du directeur général.

La folie statistique s’appuie notamment sur un organigramme type LOLF : régulation concurrentielle des marché (classes 5 & 9), protection économique du consommateur (classes 6 & 7) et sécurité des consommateurs (classe 8).

Pour la DG, ces organigrammes doivent permettre de focaliser les agents sur l’obtention de statistiques les plus flatteuses possible sans que soient prises en compte les démarches de contrôle et d’enquête. Cette politique d’affichage quasi-virtuel déshumanise complètement le travail des agents en occultant son rôle préventif et répressif.

Le « flicage » des agents

Les agents des directions départementales de l’Île de France s’opposent à la mise en place d’un agenda prévisionnel régional qu’ils auraient à remplir et qui sera publié sur l’intranet régional. Ce nouveau dispositif infantilisant deviendrait une énième base de données. L’objectif d’une telle base n’est pas d’améliorer le fonctionnement des directions (puisqu’elles disposent déjà d’outils de présence), ni la réalisation des missions mais de renforcer les pouvoirs des Directeurs Régionaux et de confiner encore plus le travail de l’encadrement intermédiaire à des fonctions de traitements statistiques. A n’en pas douter, cet agenda pourrait se généraliser à l’ensemble des régions.

La CGT soutient les agents qui refusent de servir cet agenda.

Des mauvaises conditions de travail

Outre l’appareil statistique de type « Big Brother », les agents doivent faire face à des organisations de travail qui sont beaucoup moins fonctionnelles et cohérentes sur le terrain. Par exemple, de nombreuses directions départementales ont choisi de dissocier les sections chargées des missions qualité et sécurité. Des directions régionales ont régionalisé les contrôles CPMM. Ces cloisonnements deviennent très préjudiciables au travail en équipe et donc à l’efficacité du service.

Par ailleurs, la création de nouvelles missions régionales engendre non seulement l’allongement des trajets automobiles mais également celui de la chaîne administrative, comme les agents de la Haute-Normandie l’ont constaté pour leur demande de formation continue.

Et contrairement aux engagements du Directeur Général du 18 février 2005, la gestion du personnel est en cours de régionalisation.

Et c’est la Direction Générale qui donne le ton : en donnant aux DR un avis déterminant sur les dossiers de promotion aux choix transmis au bureau du personnel et aux représentants en CAP.

Déjà, la hiérarchie départementale et régionale dispose du pouvoir de notation et de bonification, cette mesure, si elle est maintenue, minera davantage le caractère national de la gestion du personnel. Contrairement, répétons-le, aux engagements du Directeur Général.

La régionalisation s’opère sans négociation, alors que les comités techniques paritaires ne sont pas encore installés. En la matière, la responsabilité de la Direction Générale est engagée puisqu’elle n’est pas en mesure de présenter aux personnels un dispositif adapté en temps et en heure.

 Pour la CGT, aucune réorganisation des directions départementales et régionales ne peut s’effectuer avant la mise en place effective des CTPR

 La CGT s’oppose à la régionalisation de la gestion des personnels. Elle revendique que les CAP aient les moyens de leurs prérogatives : promotions aux choix, répartition des bonifications liées à la notation.

 La CGT revendique l’affectation des moyens suffisants aux Directions Départementales notamment en effectifs (14 agents minimum) pour un plein exercice des missions.

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