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Article publié le 16 juin 2015.

Motion des agents des sections CGT Île de France rassemblés en réunion régionale

Mais que deviennent la DGCCRF et ses missions dans la cacophonie ambiante ? Les agents ont-ils encore quelque importance que ce soit ?

Depuis cinq ans, l’absurdité destructrice de la Réate a conduit à une régression importante du rôle et de la place de notre administration, chargée du contrôle économique et concourant à la protection des consommateurs.

L’organisation administrative qui en a résulté,

 par la partition des prérogatives et des moyens générant de nombreux dysfonctionnements et une bureaucratie (pilotage,…) entre départements et régions,

 par une rupture des liens entre le niveau départemental et l’administration centrale,

 par une réduction sans précédent des effectifs,

 par une dégradation des conditions de travail et une généralisation de la souffrance au travail,

 par des discriminations assumées et un traitement inhumain de situations personnelles particulières,

laisse exsangue la DGCCRF et décourage les agents.

En effet, alors que tous les rapports successifs ont souligné les déficiences résultant d’une telle organisation, aucune réponse concrète n’y est apportée.

S’y ajoute la situation catastrophique faite aux laboratoires du SCL qui connait une perte de ses compétences sans précédent nourrie par une baisse des effectifs et de ses moyens financiers.

Pire, la Réate 2 avec ses redécoupages régionaux, la modularité dans l’organisation administrative, va constituer une nouvelle phase d’abandon des prérogatives ministérielles dans les services déconcentrés, en donnant tous les pouvoirs aux préfets de région. Qu’en sera-t-il alors de la chaîne de commandement entre le niveau régional et la direction générale ?

Toute volonté de déploiement de l’activité sur l’ensemble du territoire est abandonnée, à commencer par notre ministre lui-même qui annonce l’interdépartementalité, synonyme de dégradation des conditions de travail et, à court terme, de fermetures de sites pour nos collègues d’autres régions.

Le devenir des agents dans les départements les moins dotés serait-il le télétravail ou/et la mobilité forcée ?

Pour la CGT Île de France, des solutions existent et elle les a maintes fois développées :

  Sortir de la Réate veut dire concrètement que le ministère, via son administration centrale, doit assurer un commandement direct sur l’ensemble de ses missions et des agents qui les mettent en œuvre. La question n’est donc pas régionale mais nationale.

 Sortir de la Réate veut dire que les missions doivent être exercées sur l’ensemble du territoire et pour cela un maillage départemental est impératif. Faire des directions existantes des cités administratives ou placer les agents dans des maisons des finances, c’est possible.

  Sortir de la Réate signifie que les agents doivent relever d’une gestion nationale du personnel, garantissant les prérogatives des CAP.

Enfin, quiconque prétendrait faire vivre les missions de la DGCCRF sans y mettre les moyens, à commencer par les effectifs, serait un menteur. Il ne peut y avoir d’avenir pour nos missions économiques sans recrutement.

Nous n’aurons rien sans résister, sans lutter.

La CGT Île de France appelle à amplifier les actions en cours (rétention de statistiques avec le code 499 dans AGAT, une seule action par donnée d’enquête dans SORA).

Contre la communication pendant l’opération vacances interministérielle, elle appelle à la médiatisation de l’état réel de la DGCCRF.

Elle appelle à l’interpellation des élus afin de les mettre devant leurs responsabilités.

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