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Article publié le 21 octobre 2017.

Interpellation de la CGT au CTS SCL du 19 octobre 2017

Monsieur le chef du SCL,

Force serait de constater qu’à tout le moins, le climat social de votre service est plus
qu’abimé. Des signes forts en ont été les révélateurs dans la période récente.
La CGT vous a déjà alerté lors des CAP de la semaine passée, mais rien ne semble y faire.

Il est donc utile d’y revenir.
Malgré une forte mobilisation des personnels du SCL, perceptible tant dans leurs
expressions que dans la participation massive au mouvement de grève auquel avait
unanimement appelé la représentation syndicale, vous persistez dans le refus de tout
dialogue sérieux.

Les sujets pourtant, et la CGT le déplore, sont nombreux et actuels.

L’actualité c’est d’abord la question du laboratoire de Paris. L’arrivée de nos collègues naufragés sur la plage de Massy date du 10 octobre dernier. Elle a malheureusement validé toutes les critiques que la CGT vous avait faites en amont. Le triste bilan de l’opération mêle les constats d’une logistique inappropriée, de locaux inachevés, d’un déménagement incomplet aboutissant à des manques tant d’outils que d’environnement de travail.

La cerise sur cet indigeste gâteau est que la sécurité des agents n’est pas assurée.
Rappelons que la sécurité des agents sur le lieu de travail relève de votre responsabilité. Or, les moyens d’extraction ne sont pas utilisables, notamment les sorbonnes qui ne sont pas finies d’installer et les contrôles obligatoires qui ne sont pas fait.

La fin des travaux n’est pas consignée (état des lieux,...), la gestion des calendriers des différents intervenants n’est pas coordonnée.

Vous avez fait de la concrétisation de ce projet une priorité, mais vous l’avez fait au mépris de tout, des agents comme de leurs missions de service public.

Nos collègues ont du, et doivent encore, faire preuve de flexibilité professionnelle et
morale pour s’adapter à une situation où il leur est impossible d’exercer leurs missions.

L’actualité c’est aussi un bilan bien terne des CAP qui viennent de ce tenir.
Votre application du Système Management Intégré Qualité Sécurité (SMIQSE), que la CGT critique par ailleurs, conduit à s’interroger. Que deviennent l’harmonisation et l’esprit d’appartenance à une organisation telle que le SCL censé mettre en place une ligne de conduite efficiente pour tous ?

Où sont les explications concrètes sur les différents domaines scientifiques qui
concernent l’exercice des cœurs de métier ? Où sont les actions structurantes du
quotidien que sont la circulation de l’information, où sont les comptes-rendus de réunion ? Les absences de l’encadrement sont bloquantes au niveau des délais de rendu des rapports d’analyses même si les techniciens sont effectivement à leur poste.

Ce décrochement dans la gestion du quotidien dont vous ne percevez que la part
autoritaire au détriment des ferments de la cohésion se retrouve dans votre gestion
calamiteuse des ressources humaines. L’inadéquation entre le grade et la fonction de
l’agent se développe, brouillant les carrières et perturbant les collectifs. Un technicien est nommé RDOS et un ingénieur est adjoint au RDOS, un agent ne peut plus être muté au mépris de toutes les règles parce qu’il est sur votre liste noire.

Le flou envahit entre les fiches de fonctions des RDOS et RU, les uns pouvant capitaliser des attributions prisées au détriment du RDOS, voués à la déqualification bureaucratique, nous laissant au bord du marasme, vouant notre collectif à la division. Quelle force cela peut être pour le SCL.

L’actualité c’est encore un SMIQSE, véritable frein au fonctionnement des laboratoires. Certes le nombre de fiches d’anomalies a baissé sur les sites. Mais cela vient de la complexité de leur rédaction. Sans parler de leur connexion systématique aux fiches d’amélioration à la gestion chronophage.

Ces éléments vous les connaissez. Prenant le relai des élus en CAP, la CGT vous exhorte à entendre son alarme. La réalité du quotidien des personnels du SCL faute d’une dynamique, faute de fluidité fonctionnelle condamne l’avenir. Face à cela un haut niveau de dialogue serait un préalable à tout redressement.

Nous n’en prenons pas le chemin. La contrainte budgétaire amène de nouvelles
suppressions de postes qui, se combinant à une carence de projet, doivent nous alerter collectivement. Ces mêmes contraintes amènent encore très récemment à ne pas tenir des audits de sécurité pourtant programmés et indispensables. Là encore, il conviendrait de mettre ces sujets en débat : Il n’en est rien.

L’ordre du jour du présent CTS est à ce point pléthorique qu’il interdit toute discussion approfondie. Nous y voyons la poursuite de votre fuite en avant, de votre cavalier seul.

Nous vous interpellons aussi sur les possibles problèmes financiers que subirait le SCL :
Est-ce dû au coût du séminaire SCL organisé le 29/06/2017 ?
Nous déplorons en effet que des visites Hygiène et Sécurité de certains Assistants
Prévention aient été reportées faute de moyens financiers, de même certains agents
ont vu leur formation refusée et reportée pour l’année prochaine.
C’est inadmissible !!

La CGT vous demande de cesser enfin votre œuvre de déstructuration et d’érosion du SCL. Nous exigeons l’ouverture de négociation pour donner corps aux revendications portées par la CGT dans son mémorandum. Il s’agit notamment de :

  • La mise en œuvre d’un plan pluriannuel d’investissement en locaux et en matériel
    d’analyse de nature à répondre aux besoins des services de tutelle et besoins
    sociaux des citoyens. (les besoins exprimés en entretien des matériels ne sont
    couverts qu’au 2/3 depuis des années. Il en est de même pour les besoins en
    investissement exprimés. Par ailleurs, il y a un besoin urgent de moderniser les
    bâtiments des différents laboratoires.)
  • Un plan pluriannuel de recrutement de personnel. La direction du SCL a indiqué
    oralement en réunion avec les Organisations syndicales qu’il manquait 45 personnes
    au SCL. Nous, nous proposons, dans un premier temps, de revenir sur les
    suppressions d’effectif menées depuis la fusion en recrutant 60 agents (Ingénieurs,
    Techniciens, Adjoints Technique et personnels administratifs).
  • La redéfinition des relations entre le SCL, la DGCCRF et la DGDDI en développant la proximité et les échanges entre le SCL et les agents de la DGCCRF et de la DGDDI
    que ce soit à l’échelon national comme sur le plan local.
  • Le développement d’analyses sur les produits de grande consommation en lien avec les enjeux sanitaires et écologiques.
  • La définition d’une politique de recherche & développement ambitieuse et dotée des moyens matériels et humains suffisant.
  • A défaut, aujourd’hui comme trop souvent, nous resterons les spectateurs désabusés de la casse du service public.

La CGT attend plus des directions (CCRF et Douanes) de tutelle du SCL qu’une
démonstration de cynisme mal documentée à l’occasion d’un déménagement au succès contestable.....

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