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Article publié le 29 juin 2015.

Déclaration liminaire CGT au CTS du 09 juin 2015

La CGT appelle, une nouvelle fois, votre attention sur la situation critique vécue par le collectif de travail du SCL et les risques que celle-ci fait peser sur les personnels. Nous souhaitons ouvrir le débat sur :

La relation indubitable existante entre des situations humaines tragiques vécues ces dernières semaines au sein du SCL et les conditions de vie au travail. Pour la CGT, il est impossible de nier plus longtemps les conséquences des contextes de réformes et des phénomènes de compression de budgets, d’effectifs et autres démarches qualités qui pèsent toujours plus sur les personnels du SCL.

Le dernier GT qui s’est tenu le 06 mai dernier à l’Unité de Direction du SCL a montré le poids sur les agents de l’absence de perspectives auxquelles ils sont confrontés s’agissant de l’exercice de leurs missions. En effet, les seules perspectives actuelles sont les fermetures d’activités, dès lors qu’un départ à la retraite ou une mutation s’opère, ou de laboratoires puisque bon nombre d’entre eux ne disposent plus assez d’agents pour assurer efficacement leurs missions. Ces problématiques touchent plus particulièrement La Réunion, Lille, Rennes, Strasbourg et Marseille

Le malaise patent existant au sein du SCL entre les équipes techniques et l’encadrement d’une part et au sein des encadrements d’autre part.
Pour la CGT, il ne fait nul doute que malgré le travail déjà effectué ces dernières années, à l’initiative du CHSCT Spécifique, et à bien des égards exemplaires et précurseurs, que le SCL connaît une nouvelle fois, une crise profonde, qui n’est absolument pas résumable à l’inadaptation au changement, lié à une précarisation du travail et par de conséquences des caractéristiques essentielles de l’emploi (localisation, adéquation grade/emploi, etc.). Il nous semble donc nécessaire :
de dresser de nouveau la cartographie des problématiques de souffrance au travail identifiables au SCL tant la situation s’est dégradée depuis 2010-2011 (date de l’enquête KARAZECK),

 En faisant le constat qui s’impose, à savoir que les agents sous son autorité sont en danger,

 En faisant le constat de l’insuffisance du dispositif actuel de prévention,

 En organisant pour chacun le recours facile, rapide et confidentiel aux mécanismes de prévention et de médiation redimensionnés de façon adéquate,

 En donnant aux personnels confrontés à des missions d’encadrement la visibilité nécessaire par l’élaboration d’organigrammes adaptés et l’accès à un programme de formation dédié,

 En examinant au plus vite les responsabilités que peuvent avoir les encadrements supérieurs dans la dégradation de ces situations.

La CGT demande par ailleurs aux organismes de tutelle du SCL, la DGCCRF et la DGDDI, ainsi qu’à nos ministères de tutelles d’apporter leur contribution au règlement de ces questions. Notamment, la question des moyens humains et matériels ne peut plus être éludée. Il en va de la santé des personnels, pour laquelle aucun employeur ne peut prétendre échapper à sa responsabilité. En tout état de cause, il nous semble urgent d’arrêter les suppressions d’emplois et les restrictions budgétaires en œuvre actuellement au SCL.

Nous considérons que les réponses ministérielles apportées le 26 mai dernier lors du Comité Technique Ministériel ne sont absolument pas à la hauteur des enjeux.
S’agissant des conditions du dialogue entre les représentants du personnel et la direction du SCL, nous notons que vous avez tenu compte de nos remarques concernant les réunions régionales qui restent une spécificité de la DGCCRF. Nous nous en félicitons. Néanmoins, nous tenons à attirer votre attention sur l’application de cette instruction dans les laboratoires et les difficultés qu’elle soulève. En effet, nos camarades, nos collègues nous ont fait savoir que des responsables d’établissement avaient déjà commencé la mise en œuvre de cette instruction avant même ce Comité Technique. Il apparaît que des spécificités régionales ont été omises, oubliées ou supprimées par certains responsables. Il ne faudrait pas que cette instruction aille à l’encontre du dialogue social.

Enfin, nous vous interpellons aussi pour la mise en place du logiciel SIRHIUS. En effet, la semaine prochaine, les ministères de l’Economie et des Finances aborderont dans un cadre CHSCT la problématique CSRH/SIRHIUS, plus d’un an après la saisine par le Comité Technique Ministériel. Nous savons que vous avez présenté lors du dernier CODIR ce dispositif. Le relais qui en a été fait par certains responsables d’établissements est que tout est déjà bouclé, alors que vous nous en aviez informé lors d’un GT en septembre. En ce qui nous concerne, nous savons que SIRHIUS présente des difficultés de fonctionnement sur la gestion des absences et des horaires très importantes. Aussi nous vous demandons de surseoir à la mise en oeuvre de ces briques-là du logiciel.

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