Article publié le 5 juillet 2010.
Audience Direction du SCL – CGT du 15 juin 2010
La direction du SCL a proposée aux organisations syndicales du SCL des réunions bilatérales afin de faire le point sur la situation du SCL. Après avoir fait un bilan sans fard d’une situation catastrophique pour les laboratoires et leurs agents, la CGT a porté les revendications des agents relatives aux emplois, aux missions et leur exercice et leurs droits individuelles et garanties collectives. La direction du SCL n’a fait aucune ouverture sur ces légitimes revendications. Il revient donc aux agents de se mobiliser pour faire grandir le rapport de force. La CGT s’y efforce en lien avec les agents.
1/ Les effectifs :
Le directeur du SCL a confirmé les annonces faites le 31 mars et confirmés lors du dernier CTPS. Néanmoins, l’ouverture du concours de technicien sera effective à la fin de l’année 2010 (l’affectation aura lieu en 2011).
Le directeur du SCL nous a indiqué que les départs en retraite sont en moyenne de 12 agents par an mais l’arrivée de nouvelles lois risquent de provoquer des départs anticipés de la part des agents.
Pour la CGT, si cette visibilité a le mérite d’exister et de tracer des perspective, ce niveau de recrutement n’est pas suffisant puisqu’‘il ne suffira pas à compenser l’ensemble des départs passés et à venir. De plus, l’absence de recrutement externe en biologie pose de sérieux problèmes pour l’avenir de cette mission (cf. supra).
2/ Les missions et leur exercice :
Pour Gérard Péruilhé, il est nécessaire de maintenir un haut-niveau de recours à la sous-traitance pour la réalisation des analyses en matières de produits industriels (environ 400 000 €/an, soit le budget de fonctionnement d’un gros laboratoire), compte-tenu de la nature, à son sens, très discontinue des demandes de la DGCCRF, principale donneuse d’ordre en la matière.
En ce qui concerne les analyses de microbiologie au sein du SCL, la direction du SCL considère que les laboratoires sont en position concurrentielle par rapport aux laboratoires départementaux. Par ailleurs, l’activité provoquée par les 17 000 analyses réalisées annuellement permet le maintien des liens avec les services déconcentrés. Cependant, la direction a bien conscience de la fragilité d’au moins deux unités qui ne disposent pas des effectifs suffisants et qui fonctionnent uniquement sur l’investissement de nature extraordinaire d’agents.
Enfin, d’une matière générale, la Direction du SCL considère que les laboratoires du SCL ne sont pas en état d’être transformés en EPIC compte-tenu de leur activité et de la structure du réseau qui ne peut avoir pour vocation une activité principale commerciale.
Pour la CGT, nous considérons que le SCL paie l’incapacité de la DGCCRF à définir une politique de contrôle efficace en matière de produits de grande consommation et souhaite qu’une telle politique soit définie avec le concours du SCL.
Nous tenons à ce que la microbiologie soit maintenue sur l’ensemble des laboratoires exerçant cette activité, notamment afin de maintenir, voire renforcer, les liens avec les services déconcentrés. Cela implique que le SCL mette en œuvre des recrutements dans cette spécialité et qu’elle reconnaisse les efforts et les qualifications acquises par les agents en charge de cette mission, y compris par voie de promotion. Pour l’instant, cela n’est pas fait !
3/ Les droits et garanties des agents :
En ce domaine, les agents expriment de fortes craintes concernant la localisation et la qualité de leur lieu de travail. Sur ce point-là, le SCL, leurs Directions Générales de tutelle et les ministères ne font rien pour répondre positivement aux revendications du personnels !
Ainsi, rien n’est réglé pour le regroupement des laboratoires de Rouen et du Havre. Par ailleurs, nous estimons que le regroupement des laboratoires de Strasbourg s’opère dans des conditions très difficiles pour les personnels. En effet, le choix a été fait par le chef du SCL d’agrandir le laboratoire ex-dgccrf par l’ajout d’un Algéco devant accueillir les activités administratives du laboratoire. Ce choix est uniquement lié à des contingences financières minimum sans aucune autre considération !
En ce qui concerne les laboratoires parisiens, le SCL étudie en ce moment la faisabilité du regroupement des deux laboratoires sur le site de Massy. Pour la CGT, compte-tenu des conséquences pour l’exercice des missions douanières et sociales pour les agents, tout doit être fait pour étudier d’autres solutions, notamment au nord de Paris. Par ailleurs, nous considérons que les agents n’ont rien à gagner à se diviser sur ce dossier. Au contraire, nous devons travailler à des revendications et des luttes qui unissent les personnels des deux laboratoires.
Selon la direction du SCL, dans l’hypothèse où le laboratoire parisien intra-muros serait fermé, l’Unité Directionnelle aurait vocation à rester auprès des directions générales de tutelle.
Les travaux concernant les flux d’entrée et de sortie d’air du laboratoire de Marseille :
Gérard Péruilhé nous a indiqué que l’idée de faire faire les travaux par les agents chargés de la maintenance a été une proposition locale afin de limiter le budget des travaux à 100 000 euros.
Pour la CGT, ce choix pose d’énormes problèmes de sécurité. Tout d’abord pour les agents de maintenance qui vont effectuer ces travaux. Ensuite se pose la question de la validation des travaux effectués pour garantir la qualité de des flux d’entrée d’air aux agents.
Enfin, nous revendiquons toujours la réalisation d’une étude sur le devenir de santé des agents ayant ou travaillant sur le laboratoire compte-tenu des informations partielles dont nous disposons
La direction du SCL ne s’oppose pas par principe à la réalisation d’une telle étude, mais souhaite que la médecine de prévention appuie cette demande et a des difficultés à appréhender la méthode à mettre en œuvre.