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Article publié le 14 décembre 2006.

Adresse à C. Jacob des OS de Fonctionnaires CGT, FO, UNSA, FSU, CGC au Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’Etat du 13 décembre 2006

Monsieur le Ministre,

Nous tenons à vous interpeller de nouveau avec force sur la question centrale des salaires. Le problème n’est en aucune manière réglé ni pour 2006 ni pour 2007. Bien au contraire le contentieux est en train de s’accroître avec une perte du pouvoir d’achat de la valeur du point d’indice qui est de l’ordre de 6 %. Quelle que soit l’appréciation que les uns et les autres peuvent porter sur les accords du 25 janvier une chose est certaine : ils ne règlent pas la question salariale. Et les suppressions d’emplois qui s’accroissent au fur et à mesure que baisse le pouvoir d’achat ne font que dégrader la situation. La précarité se développe, la charge du travail s’alourdit, les services publics sont empêchés de répondre aux besoins.

Les personnels en ont une claire conscience et n’acceptent pas cette situation : la carte pétition que nous avons ensemble éditée a d’ores et déjà recueilli des dizaines de milliers de signatures. Et une récente enquête d’opinion montre qu’une large majorité considère nos métiers comme dévalorisés alors que le rôle et les missions de la fonction publique sont largement appréciés.

Répondre aux attentes des personnels en ce domaine est non seulement une question de justice mais il en va également de l’avenir de la fonction publique et du rôle que peut jouer une politique salariale ambitieuse dans le développement économique et social de notre pays.

Vous connaissez nos revendications :

 Le maintien du pouvoir d’achat du point en 2006 ;
 Le rattrapage sur les pertes intervenues depuis 2000 ;
 L’augmentation des salaires pour 2007 sur la base minimum de l’inflation prévue, soit 1,8 % ;
 Une refonte globale de la grille indiciaire.

Nos cinq organisations qui représentent environ 80 % des personnels de la fonction publique considèrent inacceptable votre refus non seulement d’ouvrir des négociations mais aussi de les recevoir ensemble pour vous présenter les revendications des personnels. A un moment où la question du renouvellement du dialogue social est débattue au parlement et où vous-même avez installé un groupe de travail sur ce sujet, votre refus constitue la négation même du dialogue social, un contre exemple de ce qui serait nécessaire.

Pour toutes ces raisons nous ne siégerons pas aujourd’hui au Conseil Supérieur de la Fonction Publique de l’Etat et nous ne participerons pas au groupe de travail sur le dialogue social de lundi. Nous vous renouvelons solennellement notre demande d’ouverture immédiate de négociations.

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