Article publié le 4 mars 2005.
Bientôt un indicateur de satisfaction du personnel ?
L’annonce du ministre …
Mercredi soir, une des premières annonces de notre nouveau ministre Thierry Breton a été la mise en place « d’une batterie d’indicateurs simples sur les questions économiques, afin de montrer aux Français que la situation s’améliore » (citation figurant dans un message adressé par M. Cerutti aux Directions Régionales).
Ainsi, la propagande ministérielle va bientôt nous expliquer, chiffres à l’appui, que tout s’arrange, forcément puisque ces indicateurs vont être élaborés dans ce but précis.
Bel exemple de statistique totalement objective et indiscutable !
… entraîne une réaction immédiate du directeur général
Prenant les devants, notre directeur général a demandé aux directeurs régionaux de lui proposer des indicateurs « basiques ». On se demande ce que nous pourrions apporter comme données fiables et pertinentes dans cette démarche. Nous sommes curieux de connaître les propositions qui auront été faites.
Le message du directeur général a été envoyé à 11 h 36, avec une réponse souhaitée pour 16 h.
La communication du ministre serait-elle devenue le problème le plus urgent que la DGCCRF doit traiter ?
Nous apportons notre contribution à cet intéressant débat
S’il faut absolument proposer un indicateur à M. Breton, nous avons une petite idée : une mesure de la qualité de la gestion du personnel à la DGCCRF.
Par exemple, lors du CTP du 9 juillet 2004, répondant à notre interpellation suite à de nombreux incidents relatifs aux feuilles de paye ayant eu lieu au cours du premier semestre, M. Cerutti avait demandé à ses services de « veiller à ce que tout prélèvement soit accompagné d’une information des agents ». Il s’était engagé à « mettre en place une démarche qualité ».
Le moins que l’on puisse dire est que cet engagement n’a été suivi d’aucun effet. Au contraire un agent qui n’avait reçu en guise de paye que 80 € à la fin de ce même mois de juillet 2004, s’est vu retirer 355 € de son salaire du mois de février 2005, sans préavis et de façon totalement injustifiée. La première anomalie était liée à son passage en Cessation Progressive d’Activité. La seconde intervient après un réexamen des primes qu’il a perçues, dont la conclusion était que l’administration lui devait 16,51 € !
On pourrait évoquer l’exploitation de tableaux de mutation dans le désordre, ou encore la publication de notes de services contradictoires avec des instructions générales pourtant précédemment établies par la même administration.
Enfin, l’un des engagements très solennels d’un précédent DG n’a pas été mieux suivi : la baisse de l’implanté minimum dans les directions départementales, annoncée par Monsieur Gallot le 2 juillet 2002, avait été assortie de l’assurance d’un effectif de 12 agents réellement présents dans chaque unité. On constate aujourd’hui que c’est loin d’être le cas dans une demi-douzaine de départements, avec des effectifs en équivalent temps plein compris entre 9,6 et 11.
D’ailleurs, M. Cerutti ne se sent pas lié par cet engagement puisqu’il ne présente plus ce chiffre de 12 agents que comme un objectif à atteindre.
Le fonctionnement interne de notre administration, et en particulier la gestion de son personnel, mérite certainement autant d’attention de la part de notre encadrement supérieur que les opérations de communication ministérielles.