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Article publié le 16 novembre 2005.

Expression du Secrétariat National CGT sur la dégradation des conditions de travail et les méthodes actuelles de gestion des personnels

Le secrétariat national constate, comme l’ensemble des personnels, qu’après les réunions très onéreuses et démagogiques de septembre, une série de problèmes graves démontre une dérive inquiétante qui appelle une réaction ferme et une mobilisation de toutes et tous.

D’ores et déjà, un certain nombre de départements ont réagi au moyen de motions. Il convient d’amplifier ce mouvement et de demander clairement des comptes au directeur général afin que cessent les dérives constatées.

Le secrétariat national dresse les constats suivants

1 - Une situation emblématique : Cergy

 La CGT soutient toutes les initiatives prises par les agents du département

 La CGT envisage de saisir le comité d’Hygiène et Sécurité du 95 (c’est une première assez spectaculaire…) et a pris les contacts nécessaires pour ce faire.

 LA CGT estime que la situation nécessite que le Directeur Général rende des comptes

2 – La dégradation des conditions de travail

Si l’exemple de Cergy est emblématique, le Secrétariat constate une dégradation généralisée des conditions de travail qui mérite une réponse frontale et large. La permanence a œuvré activement pour mettre en place une réflexion intersyndicale sur ce sujet. D’ores et déjà, la CFDT, FO et le SNU font les mêmes constats, et nous étudions la possibilité d’une réaction intersyndicale.

La CGT estime que les réformes en cours se font sur le dos des agents et entraînent un malaise généralisé qui génère une souffrance au travail sans précédent à la DGCCRF. La réplique doit être à la hauteur d’autant qu’elle ne touche pas que la seule DGCCRF.

3 – Le fonctionnement du paritarisme

Les récentes CAP prouvent que l’administration, sous prétexte de « nécessités de service » fait ce qu’elle veut sans aucune négociation avec les parités syndicales. Les CAP sont devenues des chambres d’enregistrement du bon vouloir administratif.

L’exemple le plus criant et le dernier en date est celui de la non-titularisation d’un contrôleur stagiaire qui n’a jamais pu faire valoir ses droits. Là encore, l’administration a fait preuve d’un autoritarisme brutal, sans égards pour la personne concernée.

Cette situation est extrêmement préoccupante et les élu(e)s en CAP sont tous véritablement choqué(e)s de ne pas pouvoir exercer leur mandat. La CGT est intervenue à différents stades de ce dossier. Avec les élu(e)s en CAP et la section de Bobigny où ce stagiaire est affecté, elle a aidé cet agent à réaliser un dossier de défense argumenté pour la CAP compétente. Compte tenu du fonctionnement du paritarisme, ces efforts ont été vains malgré une intervention circonstanciée des élus de tous les syndicats.

Cette situation a généré :

 une pétition de soutien de l’ensemble des contrôleurs stagiaires 2004-2005, interloqués par la méthode et la procédure

 une motion des agents de la direction où cet agent est affecté.

La CGT a demandé en urgence une audience au directeur général pour évoquer ce point particulier dans le cadre du fonctionnement actuel du paritarisme à la DGCCRF.

4 – La gestion des droits des agents

La CGT estime que désormais la DG considère les agents comme des fonctionnaires n’ayant que le droit de travailler toujours plus avec toujours moins sans aucune possibilité réelle de faire valoir leurs droits statutaires. Ainsi la nouvelle IG Mutations contre laquelle tous les syndicats se sont opposés, donne tout pouvoir à l’administration pour gérer les personnels en fonction des nécessités de service sans aucune contrepartie. Là encore, cette situation est sans précédent à la DGCCRF dont les méthodes de gestion s’apparentent désormais à celles du secteur privé. Il s’agit d’une dérive grave dont chacune et chacun doivent être conscients.

Le Secrétariat National estime que la mobilisation la plus large possible des personnels est la seule réponse adaptée.

Les structures syndicales sont toutes confrontées à une situation de blocage qui n’est pas propre à la seule DGCCRF mais relève d’une politique générale autoritaire, gouvernementale, à l’œuvre dans le public comme dans le privé avec des évènements graves qui concernent tous les citoyens.

C’est pourquoi il est de la responsabilité de chacune et de chacun de résister et de se mobiliser.

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