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Article publié le 4 octobre 2010.

Expression des élus FO, CGT et Solidaires à la CAP N°1

Si les administrations centrales connaissent aujourd’hui de grandes difficultés pour piloter les missions en raison de la réforme territoriale, la DGCCRF subit, quant à elle, un processus d’affaiblissement accéléré. Notre administration s’enfonce chaque jour un peu plus au point que l’on peut se demander si le point de non-retour n’est pas atteint. En cause, une attitude d’isolement et une indifférence complète à la survie de notre réseau au-delà du périmètre des Direccte.

Dès l’annonce des mesures RGPP nous avons exprimé l’idée que le nouvel environnement administratif accompagné d’une réduction sans précédent des effectifs rendait indispensable une réponse dynamique et active pour maintenir nos capacités d’intervention. Les agents et les cadres de la DGCCRF, profondément attachés aux finalités de leur travail, nous semblaient disposés à s’impliquer dans cette démarche. Toutefois, le contexte étant complexe, un pilotage très actif et une réflexion sur l’organisation du réseau, le rôle et la place des cadres étaient indispensables.

Alors que d’autres administrations, au sein du MAAP notamment, ont dès le début relevé le défi, la DGCCRF, recalée de la préfiguration des DDI par manque d’investissement, et nos ministres ont choisi une tactique absurde, que vous avez relayée, consistant à reconstituer une administration croupion autour des pôles C et du SNE.

Ce démantèlement, s’ajoutant à un autre, l’effet a été dévastateur. Aujourd’hui, dans certains départements, de plus en plus nombreux, une partie des missions ne peut plus être assurée. Les pôles C cherchent leur légitimité dans des ensembles qui les dépassent et bientôt les absorberont.

Par voie de conséquence, l’activité diminue, notre influence s’amenuise et chacun ne peut que regretter l’affaiblissement de la structure tant au niveau central que déconcentré. L’abandon d’une politique spécifique de protection du consommateur devient évidente sur le terrain.
Oui, Madame la Directrice générale, bon nombre d’agents et de cadres sont aujourd’hui écœurés de cette situation dont vous êtes également, en grande partie, responsable.

Vous nous avez écoutés poliment, vous avez cherché à panser les plaies par de douces paroles censées nous rassurer, mais vous n’avez tenu aucun compte de ces avertissements, considérant sans doute, que les organisations syndicales ne pouvaient porter que des discours corporatistes.

Car si nous avions la volonté de vous alerter sur la situation individuelle des cadres malmenés et pour certains exclus de la restructuration en cours, il ne s’agissait pas seulement de faire prévaloir des intérêts particuliers. Comme nous l’avions affirmé, il était possible, avec un peu de volontarisme, de sens tactique et d’anticipation, de réorganiser notre administration en s’appuyant sur ses personnels et, tout particulièrement, ses cadres.

Nous ne reprendrons pas ici dans le détail les errements des mois passés, décrits largement par nos organisations nationales ; le constat est simple : un projet de service inconsistant et une GRH pitoyable.

Pour ce qui concerne la gestion de l’encadrement, rien n’a avancé depuis un an :

 Aucune doctrine d’emploi ;

 Malgré une promesse aujourd’hui oubliée, le bilan écrit du « reclassement » des cadres au sein des DDI ne nous a pas été communiqué. Or nombre d’entre eux ont été déclassés et certains se trouvent dans des situations inadmissibles dont l’AC se désintéresse ;

 La situation des IP « oubliés » du tableau de mutation 2010 n’est toujours pas réglée malgré les engagements pris en CAP ;

 Après six mois d’attente une CAP se tiendra en novembre alors que de nombreux postes restent vacants ;

 L’avenir des personnels d’encadrement est devenu totalement nébuleux.

A nous lire, certains s’empresseront de dénigrer une opération électoraliste à l’approche du scrutin du 19 octobre. Il n’en est rien. Si nous prenons la plume c’est qu’il est de plus en plus évident que notre directrice générale a fait le choix de l’indifférence et du pourrissement.

Nous ne l’acceptons pas dans l’intérêt de notre mission de service public de protection des consommateurs et dans celui des agents qui sont chargés de son exercice.

Les élus FO, CGT, SNU à la CAP n°1

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