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Article publié le 24 septembre 2007.

Pour un débat national sur la Sécurité sociale

Le gouvernement a présenté le Projet de loi de financement de la sécurité sociale 2008 et actualisé les prévisions sur les comptes pour 2007.

Les 12 milliards de besoins de financement en 2007 qui apparaissent dans ces prévisions, signifient clairement l’échec des réformes 2003 des retraites et 2004 de l’assurance maladie malgré les sacrifices demandés. Aucun des défis lancés à notre société, concilier efficacité économique, solidarité et réponses aux besoins de santé et de prévoyance n’a été relevé. Dans les faits avec la franchise médicale et le durcissement des conditions d’accès à la retraite, le gouvernement poursuit dans la même voie.

Une fois de plus, le gouvernement cherche à résoudre le problème sur le dos des salariés, il accompagne la gestion de l’emploi mise en œuvre par les entreprises. Les primes de départ à la retraite risquent d’être réduites pour les salariés, alors qu’en supprimant la « contribution Delalande » on vient de faire un cadeau de plusieurs centaines de milliers d’euros aux entreprises qui licencient leurs employés de plus de 50 ans ! Par contre, les négociations sur la reconnaissance de la pénibilité n’avancent pas Tout cela n’est pas inéluctable.

Il est temps d’élargir le débat dans tous les lieux de vie, au travail, dans la cité, pour un autre politique de santé et de son financement.
Il est temps d’engager la responsabilité du patronat sur le développement du « mal travail » et son cortège de souffrances et de pathologies (troubles musculo-squelettiques, cancer, troubles psychosociaux) développées par les salariés et facturées à l’assurance maladie car non déclarées et reconnues en accidents du travail et maladies professionnelles.

Il est temps d’agir afin d’ouvrir d’autres perspectives que la culpabilisation des malades, des retraités, des familles.
Le gouvernement a déjà reculé sur la TVA sociale, il doit retirer ses projets sur les franchises médicales et accepter la réouverture d’un débat global sur l’avenir des retraites du secteur privé et du secteur public.

La CGT propose :

 la responsabilisation des employeurs sur les conséquences du « mal travail » avec l’arrêt des sous-déclarations massives des AT/MP, la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé à la retraite ;

 une réforme des cotisations employeurs pénalisant la précarité et taxant les profits financiers ;

 une nouvelle organisation du système de santé et de protection sociale en mettant l’accent sur la prévention des risques et de la pénibilité. La manifestation du 13 octobre initiée par la FNATH et l’ANDEVA soutenue par la CGT sera l’occasion de porter l’exigence d’une transformation des conditions de travail, d’une autre politique de prévention, d’une réforme du financement de la sécurité sociale et du refus des mesures régressives du gouvernement.

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