Article publié le 28 avril 2015.
Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires CGT : Projet de loi « renseignement »
18 organisations dont la CGT appellent au rassemblement le 4 mai à Place des
Il s’agit, encore une fois, de dénoncer une loi qui vise plus à mettre en place
une surveillance généralisée qu’à permettre une réelle action pour prévenir les
actes de terrorisme.
Et pourtant, notre ministre de l’intérieur l’a bien dit : « combattre le terrorisme,
c’est défendre les libertés » ! Alors comment dans le même temps, Monsieur
Cazeneuve peut-il proposer et défendre une loi liberticide ?
Le gouvernement devrait au moins suivre les avis des différentes commissions
dont la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) qui
dit : « si on peut aisément comprendre, eu égard au principe de prééminence du
droit inhérent à la démocratie, qu’il soit aujourd’hui nécessaire de légiférer pour
encadrer strictement le recueil du renseignement, cela ne doit en aucun cas, vu
le caractère sensible de la matière au regard de la protection des droits et
libertés fondamentaux, se faire dans l’urgence et la précipitation. Un travail
législatif de qualité suppose de consacrer à l’élaboration de la loi un temps
suffisant et une méthode. »
Le 5 mai, les députés se retrouveront à nouveau pour voter contre ou pour ce
projet. Les débats n’auront duré que du 13 au 16 avril, la procédure d’urgence
La CGT a déjà appelé ses militants à interpeller les parlementaires avec une
motion dénonçant notamment « une rédaction de la loi volontairement
imprécise permettant la surveillance systématique et généralisée du
mouvement social, représentant un danger au droit de manifester… ».
L’UGFF-CGT se joint l’appel « Non à la surveillance généralisée » et
invite ses organisations à participer à la manifestation du 4 mai à
18h30 à Place des Invalides.