Article publié le 1er décembre 2009.
Un CTP M écourté, une belle mobilisation devant Bercy et la DG : Le processus de lutte doit s’amplifier !
Déroulement du CTP M
Les fédérations des Finances ont pris part ce lundi 30 novembre au CTP M sur l’ensemble des revendications touchant la sphère Finances, (Insee, MEDDEM et Centrale) et également celles de la DGCCRF sur le maintien d’une administration nationale publique de plein exercice œuvrant pour le développement économique et la protection économique du consommateur.
Les fédérations ont constaté l’absence de réponse du Ministère sur les revendications DGCCRF, à savoir missions, réseaux et particulièrement celui des labos, emplois tant en ce qui concerne le volume que la nature des besoins.
Au regard des décrets et circulaires mis en œuvre pour l’application de la loi mobilité, les fédérations et particulièrement la FD CGT ont réaffirmé leur exigence de maintien et de développement des droits statutaires et des garanties individuelles et collectives des agents, dans leur dimension ministérielle Finances et directionnelle (notamment à la DGCCRF réaffirmation du rôle et de la place des CAP nationales pour la gestion des personnels).
La CGT, à l’instar des autres fédérations présentes, a refusé catégoriquement toute discussion sur le décret DDI et sur la circulaire Direccte, parce que ces textes s’inscrivent dans la démarche de réforme territoriale de l’Etat via la RGPP, réforme dont elle exige l’arrêt immédiat.
Elle a demandé aux deux ministres de Bercy, Christine Lagarde et Eric Woerth, ce dernier étant à la fois ministre de la Fonction Publique, des comptes publics et de la réforme de l’Etat) d’informer le 1er ministre sur ce qui s’est dit devant le CTP M.
La CGT confirme qu’au delà de son refus de discussion sur des textes particuliers, elle accepte de continuer un processus de discussion générale sur l’avenir de la DGCCRF en tant que telle.
La Fédération des Finances et son syndicat CCRF ont particulièrement insisté sur les mobilisations des personnels, inscrites dans la durée depuis le début de l’année 2009, et appelé à la poursuite de l’action sous des formes appropriées.
Après les déclarations liminaires de l’ensemble des fédérations, le secrétariat général de Bercy, ayant apporté des réponses ponctuelles et donné des garanties sur les questions de l’amiante, des personnels enquêteurs de l’Insee, des régimes indemnitaires des agents Finances et des primes des agents affectés au MEDDM, a proposé que le CTP M revienne à son ordre du jour initial, à savoir l’examen du projet de décret DDI et le point d’information sur la circulaire Direccte.
Les fédérations ont alors vivement réaffirmé leur refus de s’inscrire dans ces débats et ont quitté le CTP M.
La mobilisation devant Bercy
Parallèlement au CTP M, près de 150 agents majoritairement issus des directions franciliennes étaient présents devant Bercy à l’appel de l’intersyndicale dès 11h00.
Après les prises de paroles des secrétaires fédéraux au sortir du CTP M, et le rappel par le syndicat national CGT CCRF des enjeux de la mobilisation (annonce d’un taux de grévistes de près de 30% France entière), les manifestants se sont rendus devant la direction générale vers 12h15.
Ils se sont disposés en arc de cercle devant l’entrée du 59 boulevard Vincent Auriol, en tournant ostensiblement le dos au tourniquet de l’entrée, pour signifier qu’en l’état actuel de l’avancement du projet RGPP qui leur est imposé, ils considéraient que la Direction générale n’était plus à leurs yeux un interlocuteur légitime.
Dans cet esprit, les syndicats CCRF n’ont pas demandé audience à la Directrice Générale et ont scandé leurs slogans revendicatifs sur l’arrêt immédiat des réductions d’emplois, le maintien d’une administration nationale publique de plein exercice, le refus de cette réforme qui démantèle de fait leur administration.
Compte tenu du froid particulièrement vif de cette journée, la manifestation s’est disloquée dans le calme vers 13h30.
Le syndicat CGT appelle donc l’ensemble des personnels à poursuivre l’action revendicative sous des formes appropriés.
Il rappelle que le préavis de grève déposé est reconductible jusqu’au 11 décembre 2009 et que les modalités d’action, notamment la rétention des statistiques AGAT et SORA, doivent être amplifiées.