Article publié le 23 juin 2014.
Salariés de FRALIB Gémenos : ils ont lutté, ils ont gagné les moyens de maintenir leurs emplois et l’activité industrielle.
Cette victoire syndicale ouvre de véritables perspectives pour la construction d’une SCOP, et ainsi contribuer au développement de l’emploi et de l’économie de notre territoire
Petit Historique
Le 28 septembre 2010, la multinationale Unilever qui possède les marques « Lipton et le Thé Eléphant » annonce sa volonté de fermer le site de Fralib Gémenos, pour délocaliser en Pologne et Belgique.
Ce choix a pour seul objectif d’augmenter les dividendes versés aux actionnaires, en supprimant :
– 182 emplois à Gémenos,
– le dernier site Français de production industrielle de « Thé et Infusion
Eléphant ». Une marque vendue uniquement dans notre pays.
Une situation qui permet à cette multinationale de s’exonérer de sa
participation à la vie collective, récoltant les bénéfices, sans verser de
cotisations sociales et d’impôts sur ses productions.
Le syndicat CGT des salariés de FRALIB a fait la démonstration que
dans une boite de thé vendue jusqu’à 2,60 € en magasin, la masse salariale (la totalité des salaires de l’ensemble des salariés de l’entreprise FRALIB, cotisations sociales comprises)représente
seulement 0,17 €.
En 3 mois de travail les salariés produisent assez pour rémunérer leur
travail et payer l’ensemble des coûts de l’entreprise, le reste est pour les actionnaires.
La preuve que le problème est bien celui du capital, cumulé par un petit nombre d’actionnaires, qui favorisent leurs intérêts individuels à l’intérêt général.
Une situation qui n’est pas inéluctable ! C’est tout le sens de la
lutte et de la Victoire des salariés de Fralib.
Dès l’annonce de la fermeture du site de Gémenos, les salariés de Fralib ont refusé de se résigner et sont rentrés en résistance avec leurs organisations syndicales.
Leur mobilisation, avec des actions syndicales, des recours juridiques et l’interpellation des pouvoir publics, ont permis de faire annuler par 3 fois les plans de sabotage de l’emploi orchestrés par Unilever.
Alors que la direction refuse toute négociation et essaie de diviser les salariés par une prime de départ, 76 Fralibiens déterminés pour faire vivre leur travail, leur savoir-faire refusent de se soumettre et élaborent un projet de SCOP.
Aider de leurs experts, ils font la démonstration que l’entreprise est viable et portent une solution alternative pour le maintien de l’emploi et de l’activité industrielle. Avec les syndicats CGT du département et leur Fédération, ils mettent l’usine sous surveillance. Leur combat permet l’appropriation publique des locaux et des machines et contraignent Unilever à assumer ses responsabilités.
Les Fralibs ont agi avec courage pour faire respecter la justice sociale. Après 1 336 jours de lutte, leurs revendications légitimes aboutissent par un accord avec Unilever donnant les moyens de construire leur SCOP.
Aujourd’hui, une nouvelle étape de la bataille s’ouvre pour concrétiser le démarrage, sans blocage sur les moyens nécessaires au développement et à la pérennité de la SCOP TI.
Cette lutte met en évidence que rien n’est joué d’avance !
– L’unité des salariés,
– L’organisation à travers le syndicat,
– La solidarité entre les travailleurs,
Sont une force qui peut affronter et faire plier une multinationale.
D’autres choix de vie, de travail, de gestion économique et
sociale sont possibles pour nos entreprises, notre pays. L’action
collective est un moyen de les faire entendre et de les mettre en
œuvre.
ORGANISONS-NOUS et AGISSONS TOUS ENSEMBLE ! LE 26 JUIN PAR LA GREVE ET LA MANIFESTATION
PARTICIPONS NOMBREUX
LE 4 JUILLET A LA FETE DE LA VICTOIRE !