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Article publié le 14 février 2023.

Non aux stages pratiques en pré-affectation

Nous, les inspecteurs stagiaires CCRF, signataires de la présente motion, apprenons à seulement quatre mois de la fin des enseignements théoriques que la direction de l’école a pris les décisions suivantes :

 Nos stages d’été se feront dans nos unités d’affectation ;
 Nous n’effectuerons aucun stage en DREETS.

En effet, ces décisions unilatérales, qui constituent un changement majeur dans l’organisation des conditions de travail en cours d’année, ont fortement perturbé nombre d’entre nous. Elles risquent effectivement de nous mettre en difficulté à plusieurs niveaux.

 L’impact pédagogique :

1) Être affecté sur notre unité d’affectation, c’est prendre le risque d’être directement affecté à un poste avec son portefeuille de missions, et non un stage pratique, ce qui pénalise notre compréhension globale des missions et la fin de notre apprentissage du métier.

2) La décision de supprimer le stage pratique en DREETS est préjudiciable à la transmission efficace des savoir-être et des savoir-faire auprès d’agents expérimentés en matière de régulation concurrentielle des marchés.

3) L’évaluation du troisième stage est incomplète. Cette notation revient à nous évaluer sur nos deux premiers mois d’affectation, nos premiers dossiers et non sur notre qualité en tant que futur titulaire. Ainsi, il n’y aura pas d’évaluation continue de la pratique des stagiaires.

 Les difficultés logistiques  : Il nous paraît difficilement surmontable à pouvoir trouver un logement et organiser le départ de Montpellier dans un délai inférieur à trois semaines, tout en étant à temps plein à l’ENCCRF ; qui plus est en période de révision pour le grand oral de fin d’année. Le délai de route de 3 jours est insuffisant. Il n’est pas non plus envisageable de dédier la majorité de nos congés d’été à notre déménagement. Enfin, notre statut de stagiaire sera dissuasif envers les bailleurs.

 Les difficultés financières  : Dans certaines régions, les logements seront tous pourvus et les rares disponibles le seront à des prix exorbitants en raison de la période estivale. De plus, un déménagement au mois de mai supposerait des avances de frais conséquentes, plus de trois mois avant de recevoir un traitement complet de fonctionnaire titulaire. Nous n’obtiendrons pas d’aides à l’installation ou au déménagement de la part de l’ALPAF puisque nous ne serons pas encore titularisés.

 Les problématiques matérielles  : Durant la période de juin à août, les inspecteurs actuellement en poste et mutés en septembre seront encore sur place ce qui risque d’entrainer un problème de places et d’équipements. Les stagiaires risquent de ne pas disposer d’ordinateurs, de bureaux pour travailler, ni d’accès au réseau, ce qui pourrait nuire à nos conditions de travail (ces problématiques ont déjà été rencontrées par des stagiaires lors du premier stage).

 L’impact familial  : La décision du stage pratique sur le lieu d’affectation entraîne de grandes difficultés pour les personnes ayant des familles. Il est impossible de scolariser des enfants au mois de juin. Les parents sont ainsi contraints de rejoindre leur poste sans eux, et dans l’impossibilité de se réorganiser en quatre mois.

 Concernant les risques psycho-sociaux  : Cette réforme surprise impacte la grande majorité des stagiaires : elle est source de stress et nuit à notre bien-être au travail.

Ainsi, nous demandons :

1. Que la direction générale revienne sur la décision de nous faire effectuer le dernier stage pratique en direction d’affectation afin de trouver les solutions qui conviennent au plus grand nombre ;

2. Que la direction générale revienne également sur sa décision d’annuler notre stage en DREETS pour les raisons susvisées ;

3. Que la direction de l’ENCCRF mène un dialogue conjoint avec les représentants des stagiaires pour tous les sujets qui affectent directement ou indirectement nos conditions de travail.

Motion ENCCRF du 8 février 2023

 76 stagiaires signataires

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