Article publié le 25 juillet 2014.
Motion intersyndicale CGT, CFDT et FO Agriculture de la DDPP de Paris
Le personnel de la DDPP de Paris s’est réuni en assemblée générale le 21 juillet 2014.
Il dénonce une fois encore, avec ses représentants du personnel, la gestion autoritaire et non respectueuse des agents pratiquée par le directeur. Il a décidé de mettre le personnel dans l’insécurité permanente, avec les risques psycho-sociaux que cela représente.
Violation des obligations administratives
Du fait de l’arrivée d’une vingtaine d’agents, la direction a décidé une réorganisation importante, sans présentation préalable au CHSCT et sans communication de l’organigramme envisagé ni aux organisations syndicales, ni aux représentants du personnel, élus au Comité Paritaire et ce malgré leur demande. Le directeur a imposé des mouvements autoritaires et injustifiés au regard de l’organisation du service, à certains agents CCRF au sein de la DDPP de Paris.
La communication orale ébauchée en fin d’un comité technique, sans même un document écrit ne peut valoir connaissance et acceptation de ce mode de fonctionnement par les élus du personnel, qu’il n’hésite pas à impliquer dans cette triste affaire.
Le "dialogue affiché " n’est qu’une façade servant à masquer l’absence de contenu. Une simple communication orale de ses décisions au Comité Technique du 23 juin et auprès de deux divisions de travail (sans diffusion d’aucun document) et ce avec un contenu très flou ne peut être qualifiée de dialogue, ni même d’information !
Le directeur persiste dans les agissements que nous avions déjà dénoncés et il compte manifestement les poursuivre. Les obligations de consulter préalablement le CHSCT, d’établir un plan de prévention des risques psycho-sociaux, après un diagnostic partagé, ne sont pas respectées. Ces risques illustrés par les départs provoqués par sa gestion du personnel d’un autre âge, la démotivation totale des agents et le mal-être généralisé le laissent indifférent. A l’inverse, il affiche une autosatisfaction permanente !
Absence de respect des personnes
Ainsi sans aucune concertation, sans aucun dialogue, le directeur décide du changement des missions confiées à des agents déjà en poste, sans que ceux-ci aient commis la moindre faute ou aient émis un quelconque vœu de changement et met en œuvre ses décisions la veille du départ en congés des intéressés.
Les agents sont traités comme des pions, sans aucune considération, ni reconnaissance pour le travail effectué dans leurs missions et sans aucun souci de la bonne marche du service public. L’alibi officiellement annoncé pour justifier ces mouvements, est une amélioration du "parcours professionnel des jeunes agents", qui doivent changer d’attributions au bout de deux ans et ce sans même daigner les consulter. Le directeur a décidé de faire le bonheur des agents malgré eux !
Ce comportement vise à faire régner chez le personnel un sentiment généralisé de précarité, d’insécurité et de crainte, qui va de pair avec l’absence de latitude et d’autonomie dans le travail. Aucune fiche de poste n’a été préalablement établie et proposée, contrairement aux usages de la CCRF et aux pratiques en vigueur parmi les personnels DDPP issus des autres origines (MAP et PP), qui bénéficient de fiches de poste et de parcours qualifiant ! Pourquoi une telle discrimination entre des agents appartenant à une même direction ?
Cette gestion caporaliste repose sur la manipulation des instances et des personnels, qui s’illustre notamment par le vocabulaire utilisé par exemple "propose" des nouvelles affectations aux agents, alors qu’elles sont "imposées" de manière discrétionnaire.
Les agents veulent sans délai un retour à :
– la situation antérieure concernant les mouvements internes imposés,
– la publication de fiches de postes avant la réalisation de mouvements internes,
– un fonctionnement normal et respectueux des personnels et de leurs élus,
– des conditions de travail et des pratiques relationnelles qui ne soient pas pathogènes et destructrices des collectifs de travail.
A cette fin et dans une première phase nous saisissons toutes les autorités de tutelle...