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Article publié le 29 avril 2014.

Motion des personnels syndiqués Solidaires, FO, CFDT, CGT et personnels non-syndiqués : Jusqu’où ira t’on dans la dégradation du service public et dans la gestion de la pénurie des personnels ?

Dans la continuité de la lettre signée le 22 novembre 2013 par l’ensemble du personnel hors encadrement de la Direction Départementale de la Protection des Populations d’Indre et Loire, les agents CCRF s’interrogent sur les conditions de fonctionnement de cette direction en termes de service public et d’organisation fonctionnelle.

Durant les douze derniers mois, cinq agents ont quitté cette Direction.
Aucun d’entre eux n’a été remplacé.

Dans le même temps, le nombre de personnels d’encadrement est resté constant.

La DDPP vient à nouveau de perdre un poste d’agent chargé en partie de l’accueil téléphonique et physique et de l’entretien des véhicules.

Pour pallier cette absence, vous avez décidé de mettre en place différentes mesures de réorganisation, qui ont pourtant été unanimement rejetées par l’ensemble des représentants syndicaux de la DDPP, lors des 2 derniers Comités Techniques.

Ainsi, la réorganisation de l’accueil entraine les changements suivants :

- Réduction des plages d’ouverture et d’accueil au public de 2h par jour (9h30-12h et 14h-16h). La plage 9h/9h30 a été supprimée alors même que vous avez constaté que le plus grand nombre d’appels téléphoniques extérieurs se situait dans ce créneau horaire.

- Accueil physique assuré à temps plein par un seul agent. En cas d’absence de cet agent, prise en charge de l’accueil par un agent de sécurité de la cité administrative du Cluzel, personnel d’une société privée et non soumis aux obligations de secret et de discrétion professionnels imposés aux fonctionnaires.

Dans ces conditions, nous ne pouvons plus prétendre assurer notre mission de service public et répondre à l’attente légitime des usagers, ne serait-ce qu’à travers des plages d’accueil adaptées.

A ce titre, les agents condamnent le discours selon lequel il serait devenu impossible de concilier la qualité du service public et celle de leurs conditions de travail.

D’autre part, vous avez également décidé de confier désormais l’entretien des véhicules à l’ensemble des agents de la DDPP chargés d’effectuer des missions de contrôle.

Alors que ces agents assurent déjà depuis longtemps de multiples tâches purement administratives et bureautiques, qu’ils ont déjà suppléé au sein de leur unité aux départs de leurs collègues, il leur est donc demandé aujourd’hui de consacrer un peu plus de temps à des taches périphériques, au détriment de leurs missions d’enquêtes et contrôles.

Les agents CCRF refusent de voir leurs missions de contrôle un peu plus dégradées par cette dernière mesure qui augure probablement d’autres dispositions futures de même nature.

Ces agents n’attribuent pas d’échelle de valeur hiérarchique aux différentes fonctions qui doivent être satisfaites dans le cadre du fonctionnement normal d’un service.

Leur volonté n’est évidemment pas de reporter la charge de l’entretien des véhicules sur d’autres agents de la structure mais bien de dénoncer la multiplicité de nouvelles attributions induites par la succession de départs de collègues non remplacés.

Les agents CCRF considèrent que la solution consistant à systématiquement répartir sur les agents en place les missions de ceux qui partent n’est pas tenable et risque de rapidement se révéler source de tensions et de dysfonctionnements.

Par conséquent, ils refusent une gestion de la pénurie de personnel aux dépens de leur fonction prioritaire d’enquête et de contrôle.
Ils refusent donc de prendre en charge cette nouvelle attribution.

13 agents signataires

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