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Article publié le 11 décembre 2006.

Motion des agents de l’Eure

Les agents de la DDCRF de l’Eure, réunis en assemblée générale le lundi 11 décembre 2006 :

Apportent leur soutien :

à leurs collègues d’Auch qui luttent pour le maintien de leur direction dans son intégrité, et souhaitent le renforcement de leurs effectifs, ainsi qu’ aux agents de la DNECCRF de Paris chargés des enquêtes concurrence, qui demandent à juste titre au Directeur Général de réaffirmer la pérennité de l’autonomie de la phase administrative de l’enquête.

 Nos collègues du Gers sont victimes d’une conception étroite et destructrice de la régionalisation à la DGCCRF, qui menace toutes les petites directions. Baisse d’effectifs et non remplacement délibéré des départs asphyxient les petites directions qui ne sont plus à même d’exercer leurs missions.

 Comme la suppression autoritaire des secteurs le laissait présager, c’est au tour des petites directions départementales de subir les effets d’une politique d’économies qui n’a aucune considération pour les missions de service public. Après avoir abaissé à 12 l’effectif minimal, la promesse faite par le Directeur Général de l’époque (J. Gallot) de veiller à ce que cet effectif soit réel n’a jamais été appliquée. Décidément, à chaque promesse d’un Directeur Général, nous allons devoir nous inquiéter.

 La régionalisation rampante s’organise autour de la « mise en commun des tâches ». Tel ou tel agent se voit bombardé « spécialiste » ce qui justifie qu’il intervienne en tout point de la région, et cela pour l’honneur ? l’espoir d’une promotion pour plus tard ? Pas la moindre indemnisation pour les efforts consentis par les agents qui ne sont même pas correctement remboursés de leurs frais supplémentaires.

 Et toujours la pression et le mensonge statistique : par exemple, en haute Normandie qui ne comporte que deux départements, les agents de l’Eure ont eu le grand honneur d’apprendre que leurs statistiques servaient même de variable d’ajustement à leur grand voisin. En effet, les agents d ‘Évreux se sont vu invités à coder systématiquement des vérifications de facturation pour compenser une baisse prévisible en Seine Maritime qui compte deux congés de maternité (nos meilleurs vœux à nos collègues dont les bébés seront une chance pour la société n’en déplaise aux obsédés de la statistique).

Les agents soussignés de la Direction d’Évreux se joignent à leurs collègues de Auch et d’ailleurs pour exiger :

 Une véritable politique de recrutement et de gestion du personnel en rapport avec les exigences du service public.
 Le maintien d’un service public de plein exercice et de proximité.
 Un vrai dialogue institutionnel, respectueux de la légalité (abandon de la règle des deux ans par exemple), des légitimes revendications des agents (gestion nationale, effectifs, reconnaissance des qualifications, juste rémunération des efforts consentis, etc…).
 La fin de la course aux statistiques qui conduit à privilégier les chiffres (de plus en plus bidons) au détriment du fond du travail.

A l’instar de nos collègues de Rouen, nous n’écartons pas une participation à une action spécifique aux statistiques dans le cadre d’une démarche nationale unitaire.

14 agents signataires

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