Article publié le 16 juin 2015.
Motion des agents CCRF de Bourgogne et Franche-Comté : - Fusion des régions : contre la mobilité forcée
Les agents CCRF de Bourgogne et Franche-Comté dénoncent la mobilité forcée qui sera induite par la fusion des régions.
L’implantation des services doit répondre à une volonté d’en améliorer ou d’en faciliter le fonctionnement, et non pas seulement équilibrer les implantations sur le territoire pour satisfaire les égos politiques.
Les promesses directionnelles d’absence de mobilité forcée ne sont pas crédibles. En ce contexte de manque de transparence et d’absence de communication sur la fusion, la perte de confiance est installée. Les rumeurs amènent un climat anxiogène. Les agents ne veulent pas être les rats de laboratoire de la fusion « Bourgogne-Franche-Comté ».
Il ne faut pas oublier :
– Que la RGPP et la REATE ne sont pas encore digérées par les personnels qui ont déjà subi des restructurations, suppressions ou des modifications de poste. En 10 ans la Bourgogne et la Franche-Comté ont subi une diminution sans précédent de leur effectif. Ces nouvelles modifications assénées brutalement seront le coup de grâce pour des petits services, ainsi 5 départements sur les 8 départements qui composeront cette nouvelle région sont déjà sous le « seuil critique » de 9 agents CCRF.
– La création des DIRECCTE s’est faite dans la douleur d’une réforme brutale. Et maintenant que l’on a rapproché les services en montrant qu’une proximité physique facilite la coopération, on veut alors disloquer les pôles pour mieux les éparpiller sur une grande région à remplir ?
– Qu’un changement de lieu de travail, ce n’est pas neutre : le temps de trajet de gare à gare entre Besançon et Dijon est de 2 heures aller-et-retour, mais c’est sans compter le temps de trajet supplémentaire pour se rendre de son domicile à la gare d’une part et de la gare à son lieu de travail d’autre part. Cela a des répercussions considérables sur l’équilibre familial.
– Plusieurs collègues avaient déjà mis du temps à rejoindre la résidence de leur choix par le jeu des mutations. Comment cela va-t-il se passer concrètement pour ceux qui ne veulent pas changer de lieu d’affectation, en termes d’emploi, et en termes de salaire ?! Quelles seront les garanties ?
– A l’heure ou la fonction publique déclare améliorer la prise en compte des risques psycho-sociaux, qu’est-ce qui est fait dans ce cadre actuellement ? Quel accompagnement pour les agents et les cadres intermédiaires, quelles compensations financières pour « accepter de suivre son poste » ou de « modifier son poste et rester sur place » ?
Les agents CCRF veulent faire leur travail, décemment, sans être obligé de réorganiser leur vie personnelle en fonctions des aléas préfectoraux de la réorganisation territoriale.