Article publié le 29 novembre 2018.
Les questions qui embarrassent la DG (numéro 4) : Devinette : c’est quoi l’avenir de la déontologie à la DGCCRF ?
Jouer la symphonie jusqu’à la fin du naufrage !
Histoire (tragique) de la confusion entre déontologie et obéissance aveugle....
Alors que, disons-le, tout ne va pas bien à la DGCCRF, le sens des priorités de la DG nous laisse (presque) sans voix. Presque.
Revenons sur le forfait, car là encore rien d’anodin n’est à l’œuvre. Pourquoi ce sujet maintenant ? Pour d’une part garantir un peu plus la docilité des troupes confrontées à un univers de grisaille, et d’autre part apporter sa pierre à l’affaiblissement de la symbolique et de la portée des textes qui encadrent la Fonction Publique. Car c’est là que nous avons un enjeu. Ces textes, notamment le premier d’entre eux, le statut général, sont déjà créateurs des corpus de droits et de devoirs qui fondent l’existence d’une déontologie de l’agent public.
Cet empressement à édicter un document absolument inutile, puisque surnuméraire, s’explique surtout par l’empressement des structures supérieures à mettre à mal ce qui nous unifie tous autant que nous sommes. Et tant qu’à être de bons petits exécutants, n’hésitons pas à l’être à la sauce CCRF, en édictant des principes pour les agents, mais bien peu pour les cadres et encore moins pour la DG. Ne prenons surtout pas d’engagement vis à vis de ceux dont on a pourtant encore la responsabilité. Mais en quoi la déontologie des agents de la DGCCRF serait-elle spéciale ?
Au lieu de perdre ce temps à rappeler aux agents les obligations qu’ils ont déjà, notre direction pourrait peut-être nous dire ce que doit être un agent de la DGCCRF dans son contexte d’interministérialité, lui donner aussi des garanties d’exercice, le conforter parfois plutôt que le fragiliser toujours.
La déontologie est un sujet d’importance, une préoccupation tellement essentielle qu’elle a accompagné le développement de la Fonction Publique et n’a donc rien de neuf. Alors à quoi bon jouer avec ?
N’ayez crainte, Madame la Directrice, la déontologie de vos agents restera ce qu’elle a toujours été, c’est à dire exempte de critique. Nous persisterons à mêler courage et dignité à la mise en œuvre des missions, malgré tout, malgré vous. Seulement, plutôt que jouer jusqu’à boire la tasse, nous préférons le choix de Cambronne à Waterloo : « La garde meurt mais ne se rend pas. M.... ! »