Article publié le 2 juillet 2016.
Déclaration relative au point 3 de l’ordre du jour du CIAS du 30 juin 2016
Dans un contexte, certes politiquement et socialement peu favorable, nos organisations syndicales estiment que l’action sociale interministérielle évolue dans un sens régressif depuis plusieurs années.
Quoiqu’en disent les ministres et la DGAFP, les budgets sont en récession, sous le coup des rabots, des réserves ou autres surgels alors qu’ils avaient déjà subi de sévères amputations il y a quelques années. Et les moyens de fonctionnement des administrations dévolus à l’ASI ont suivi la même pente glissante, notamment sous l’impulsion des réformes : RGPP, RéATE ou MAP...
La réforme territoriale, et notamment son application imposée par la DGAFP au niveau des SRIAS, va aggraver la situation en nous dépossédant de cet outil de proximité qui ne sera plus, à terme, qu’une vitrine de prestations.
Les Organisations Syndicales, soucieuses du bien-être des agents et donc du soutien que peut leur apporter l’action sociale de proximité, ont porté à plusieurs reprises des revendications précises et réfléchies sur l’avenir des SRIAS, pour mémoire :
- Le niveau de représentation syndicale dans les SRIAS
- La nécessité d’un échelon local, défini en concertation avec les OS, notamment pour la période cible, par des groupes de travail dédiés (minimum requis puisque les négociations prévues sur l’ASI par la DGAFP n’ont pas eu lieu)
- La gestion de la période transitoire (maintien de la situation actuelle jusqu’aux prochaines élections professionnelles)
- L’augmentation des crédits SRIAS à hauteur des besoins et pas au détriment des autres actions de l’ASI
Il nous a été opposé, à chaque demande, des arguments juridiques dont on sait, aujourd’hui, qu’ils ne sont pas recevables. Par ailleurs, nous en sommes toujours à de vagues promesses s’agissant des moyens de fonctionnement pour le réseau de proximité mais aussi concernant le soutien administratif des SRIAS reconfigurées.
On ne peut qu’en conclure qu’il s’agit d’écrans de fumée pour faire passer une réforme au détriment des agents. Ces derniers doivent être informés que le démantèlement de l’ASI est engagé par l’administration et que leurs conditions de vie, parfois déjà difficiles, en seront directement impactées. Nos O.S, conscientes de leur responsabilité, sur l’action et la communication, ne manqueront pas de faire connaître
cette situation.
Ne cautionnant pas ce démantèlement, nos organisations ont décidé de quitter la séance.