Article publié le 29 avril 2020.
Conférence téléphonée du 28 avril 2020 avec la DGCCRF, présidée par M. SCHWOB
Cette audio conférence, à laquelle Mmes OUDOT, MESANGE et HEDOUX pour la RH, M. VALLET, Mme COLLIN, directrice du CNRP, participaient ainsi que les organisations syndicales représentatives à la CCRF, a abordé principalement le CNRP, les questions RH, la gestion des congés et RTT liée à l’ordonnance et le déconfinement.
Centre national de réponse au public (CNRP)
Le document joint en annexe, qui reprend la totalité des éléments connus à ce jour sur la création du CNRP, a été détaillé par Mme COLLIN et les organisations syndicales ont fait part de leurs questions et remarques.
La CGT a insisté sur la prise en compte impérieuse des RPS dans ce type de service, en prônant notamment la nécessité de continuer à utiliser le « ticketing » pratique qui permet d’adapter le nombre d’appel au nombre d’agents présent au jour le jour dans le CNA ; cela évite la surchauffe et la sur sollicitation des agents concernés.
Nous avons également rappelé les spécificités d’horaires pratiquées au CNA qui devraient être étendues à notre sens pour tous les agents du futur CNRP et avons surtout déploré l’abandon progressif et inéluctable de l’accueil physique du consommateur dans les directions.
Il ressort de ces échanges que le calendrier est contraint et sera difficilement tenable notamment en raison du confinement, en outre, les outils informatiques, téléphoniques et le faible nombre d’agents candidats retenus (15) essentiellement originaires du grand est et du sud-ouest et quelques autres éparpillés dans les autres régions (il n’y a toutefois ni bretons ni normands). Quasi aucun ne souhaite quitter son affectation administrative pour rejoindre Montpellier ce qui posera le problème de la mise en conformité des postes de travail locaux avec le centre d’appel en termes technique et matériel. Une convention d’hébergement des agents répondants du CNRP sera passée entre les DD(CS)PP concernées et le CNRP.
Pour l’heure, la partie technique, les réponses automatisées etc., ne sont pas finalisées, on en est toujours à l’étude d’options proposées par le prestataire de service choisi.
Comme l’effectif n’est pas au complet, il y aura un temps de transition pendant lequel les régions ne disposant pas de « répondants du CNRP » continueront à accueillir et répondre aux consommateurs localement. A terme, le CNRP prendra toutes les réponses courriers, mails et téléphoniques aux consommateurs.
Pour ce qui est du ticketing, la question n’est pas tranchée et nous avons l’impression très nette que les RPS ne seront pas suffisamment pris en compte même si le sujet fait l’objet d’un comité de suivi avec des agents du CNA qui y siègent est censé discuter de la problématique.
Que dire du fait qu’aucune prime spécifique, horaires spécifiques, système de bonification plus efficace que les 10 points octroyés aux agents du CNA qui demandent leur mutation, ne soient pour l’heure envisagés.
On nous assure que grâce à la polyvalence du travail, les RPS ne seront plus d’actualité et le CNRP ne sera plus vécu comme une voie de garage pour Montpellier. M. SCHWOB a même promis que la DGCCRF donnerait des moyens de formation aux agents du CNA/CNRP pour éviter d’être dans « un ghetto » !
La liste des candidats retenus nous sera communiquée bientôt. Ils sont presque à égalité moitié A/ moitié B avec un seul C. Pour combler le déficit en candidat, la question de proposer ces postes en sortie de stage se pose mais ce n’est pas idéal car on demande des agents formés en consommation, expérimentés.
Le CNRP travaillera donc dans les premiers temps en sous-effectif important puisque le projet est d’arriver à 40 agents. S’il n’y a que 15 retenus pour l’instant, l’équipe de direction est déjà désignée. Elle sera la hiérarchie directe et exclusive de ces agents (sauf respect du Règlement Intérieur local).
Néanmoins, le faible retour montre les inquiétudes des agents car comment postuler tant que le personnel ne sait pas exactement en quoi et comment va consister son travail.
Autres points non tranchés ou abordés, l’évolution de la Charte Marianne, les indices de satisfaction des consommateurs et la campagne de communication de la CCRF pour faire la promotion du CNRP auprès du grand public.
Le robot « mail bot » sera chargé de pré-répondre (quelques phrases automatisées) ou répondre totalement aux consommateurs afin d’évacuer les questions hors de notre compétence ou les questions redondantes et simples.
Pour Mme COLLIN, le CNRP devrait ainsi dégager du temps pour repérer les pratiques économiques déviantes ou potentiellement frauduleuses et centraliser ces informations grâce à un travail d’équipe. Cela participerait à la diversité du travail et à son intérêt.
Espérons que ce ne sera pas qu’un voeu pieux en raison de la surcharge prévisible des agents du CNRP en matière de demandes des consommateurs qui ne savent plus où trouver de l’aide.
PNA et Plan de reprise d’activité
Pour Mme OUDOT c’est essentiellement les DDI/DIRECCTE et le CHSCT des DDI qui ont la main pour les conditions de sécurité des locaux, agents et contrôles lors du déconfinement. On ne tardera pas à avoir les décisions en la matière car d’ici la fin de semaine nous disposerons normalement des instructions des ministères de l’Intérieur et du Travail pour la sphère DDI DIRECCTE.
Pour le volet modification du PNE, les activités qui reprendront et leur géométrie, on nous renvoie à plus tard puisque la date du déconfinement n’est pas encore connue et ses modalités pratiques non plus.
Il y aura sûrement une phase transitoire et les actions prioritaires seraient les contrôles des gels, gants, masques comme à l’heure actuelle.S’y adjoindraient les contrôles des profiteurs de guerre, la sécurité des consommateurs et la protection des entreprises fragilisées et le « reporting » de ce qui se passe sur le terrain.
L’OIV prendrait des formes modifiées et concernerait certainement plus des 35 départements habituellement concernés mais, chers collègues, les avantages liés à la participation à l’OIV C’EST TERMINE nous a annoncé Mme OUDOT ! Plus de jours de congés supplémentaires, plus de prime… ceinture…
QUESTIONS RH
Etat des lieux
Décidément, les remontées des chiffres des agents en ASA, télétravail, congés ou malades dans les DDI, DIRECCTE sont loin d’être satisfaisantes ; malgré la demande réitérée des syndicats, nous ne disposons toujours d’aucune information différenciée selon l’administration d’origine.
Il faut remarquer également que 7% des DDI ne prennent pas la peine de remonter les informations aux préfets ! De ce fait, nous ne disposons donc même pas d’un seul chiffre dans ces départements.
Stagiaires
Un point sera fait cette semaine en attente des décisions gouvernementales de ce soir sur le déconfinement. Mme OUDOT n’exclue pas un allongement de la scolarité pour les A.
Primes COVID
Ce sujet a été évoqué au niveau du CHSCT des DDI, la CCRF n’est semble-t-il pas oubliée !
ASA, CONGES
Suite à la parution de l’ordonnance sur la suppression de 5 jours de RTT (du 16 mars au 16 avril) et l’imposition automatique de 5 jours de RTT ou de congés (du 17 avril à la fin du confinement) pour les agents placés en ASA lors de cette crise sanitaire et la possibilité facultative (décision laissée à l’appréciation des chefs de service) d’imposer 5 jours de RTT ou congés pour les agents en télétravail pendant la période du 17 avril à la fin du confinement, les syndicats ont demandé quelles décisions seraient prises par la DGCCRF.
Il nous a été précisé que pour le premier point (article 1) sur les agents en ASA, l’ordonnance est d’application obligatoire ; pour les agents en télétravail tout ou partie de la période considérée (article 2) et sous l’autorité de la DGCCRF (cela concernera donc l’AC et les services à compétence nationale) on leur demande de prendre 5 jours de congés ou RTT d’ici à la fin du confinement.
Par contre, il nous a encore une fois bien été précisé que concernant le sort des agents en DD(CS)PP et DI(R )ECCTE, la DGCCRF n’a pas la main, ce seront donc les ministères de l’Intérieur et du Travail qui donneront un cadrage, les directeurs locaux ayant largement latitude pour décider eux-mêmes d’appliquer l’article 2 ou pas.
Nous avons rappelé la question posée par nos élues au CT des services centraux relative à la difficulté pour certains agents de centrale de pouvoir venir récupérer leur matériel informatique à Chevaleret pour se mettre en télétravail et déploré cet état de fait pénalisant ; M.SCHWOB et Mme OUDOT ont précisé lors de cette conférence qu’il ne suffit pas de se déclarer en télétravail pour y être et que toutes les tâches ne sont pas télétravaillables.
La CGT est fermement opposée à cet ordonnance qui à notre sens est illégale. Nous
n’accepterons pas que les agents soient malmenés et que les fonctionnaires soient ainsi pénalisés par le gouvernement qui n’a pas su gérer cette catastrophe sanitaire.
Prochaine conférence téléphonée avec la secrétaire d’état Mme Pannier-Runacher :
mardi 5 mai.