Article publié le 16 juin 2005.
Assez de mépris ! Mobilisons nous le 21 juin pour nos revendications
De nouveaux reculs sociaux s’annoncent
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Le pouvoir politique a décidé de traiter avec le plus grand mépris le verdict populaire du 29 mai qui a exprimé majoritairement le rejet des politiques libérales en Europe et en France.
Pour seules réponses, les salariés n’ont droit qu’à un nouveau Premier Ministre, un gouvernement cloné et l’annonce de la poursuite voire de l’accélération de la politique de casse sociale.
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Dans sa déclaration de politique générale, M. de Villepin a annoncé la couleur :
– Instauration d’un nouveau type de contrat de travail qui offrira aux employeurs la possibilité, pendant deux ans, de licencier du jour au lendemain ;
– Obligation pour les chômeurs et les jeunes moyennant une prime de 1.000 euros d’accepter n’importe quel travail, à n’importe quel prix sous peine de sanctions ;
– Ré-instauration du travail journalier ou à la tâche par le biais du chèque emploi ;
– Renforcement des exonérations de cotisations patronales alors qu’elles ont déjà été multipliées par 10 en dix ans sans effet sur le chômage ;
– Poursuite des privatisations
– Coupes franches dans les services et l’emploi publics
La provocation ira jusqu’à la mise en œuvre de cette politique se fera par voie d’ordonnances, excluant tout débat parlementaire.
Pour la Fonction Publique, la réforme Dutreil, qui aboutirait à la remise en cause des fondements du statut général des fonctionnaires, reste d’actualité. Les orientations régressives annoncées par le premier ministre vont se décliner dans le projet de loi de finances 2006 qui s’annonce comme l’un des plus catastrophiques depuis longtemps.
Pour le MINEFI le ministre BRETON, maintenu dans ses fonctions, a déjà annoncé 2.100 suppressions d’emplois au minimum pour 2006. Concernant les revendications exprimées par les personnels depuis des mois, le ministre confirme son discours du 22 avril : c’est non sur toute la ligne !
– Non au moratoire sur les réformes
– Non à l’arrêt des suppressions d’emplois
– Pas d’engagement sur l’arrêt de la contraction des réseaux
– Pas d’engagement sur le maintien et le développement des garanties collectives
Pour la DGCCRF, le directeur général a lui aussi annoncé des suppressions d’emplois pour 2006.
Toutes les réformes accumulées en un an (régionalisation, réforme territoriale de l’Etat, DGCCRF 2008) visent plus à obtenir des économies qu’à améliorer le fonctionnement de l’administration. Une administration d’état ne peut pas avoir comme seul objectif d’augmenter sa rentabilité.
Pour changer d’orientation, c’est maintenant qu’il faut agir
Face à la gravité des enjeux pour l’ensemble du monde du travail, la CGT a immédiatement considéré qu’il était de la responsabilité du mouvement syndical d’appeler les salariés à intervenir.
La confédération CGT a décidé de faire du 21 juin une grande journée de mobilisation interprofessionnelle :
– Pour l’emploi
– Les salaires
– La protection sociale
– Des services publics qui répondent à nos besoins, aux besoins de la collectivité
S’inscrivant dans cette démarche, le syndicat CGT de la DGCCRF appelle les agents à participer au mouvement de grève du 21 juin et à participer aux manifestations ce jour-là.