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Article publié le 12 janvier 2009.

Motion des agents de la Moselle

Le 31 décembre 2008, le Premier ministre annonçait par circulaire l’intégration des unités départementales de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes à la direction de la protection des populations, placée sous l’autorité du préfet.

C’en est donc terminé de l’organisation de la DGCCRF, administration nationale, d’Etat, telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Cette organisation est basée notamment sur des réseaux nationaux, un pilotage vertical des enquêtes par ses services centraux, synonyme de traitement harmonisé des cas au niveau national, et surtout une appréhension globale de questions souvent très fortement imbriquées et qu’elle est la seule à traiter en France que sont la protection des intérêts économiques et physiques des consommateurs et la régulation économique des marchés.

La DGCCRF est un service dont l’utilité et la qualité d’action sont reconnues très majoritairement par les usagers (litiges de consommation) ; et sa réactivité louée par les gouvernants (crises sanitaires, opération vacance...)

Qu’en sera-t-il demain, lorsque chaque préfet lui donnera des impulsions et directives spécifiques à son département ?

La décision du Premier ministre était imprévisible puisque contraire à sa précédente circulaire sur la RGPP en date du 07-07-2008. Elle en est d’autant plus brutale pour les agents concernés.

Cette décision témoigne de la part du gouvernement d’un profond mépris :

 pour le dialogue social et la concertation : ainsi près de 3 000 réunions de travail menées au niveau national depuis l’été 2008 n’ont servi à rien. C’est autant de temps-agents et donc de deniers du contribuable envolé !

 pour les 3 400 agents de la DGCCRF directement touchés : la politique de communication menée par le gouvernement à leur égard depuis 6 mois relève de la gestion du bétail !

 pour le service public, sacrifié une fois de plus, sous couvert de réforme moderniste, pour des seuls impératifs budgétaires erronés et contestables.

Compte tenu de ces éléments, les agents de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes en poste à Metz , attachés à leur métier, inquiets pour le maintien de leur statut et de leurs acquis sociaux ainsi que pour la qualité à venir des missions de service public qu’ils assurent, rejettent ces méthodes de gestion et de communication.

Ils exigent de leur Directeur Général, du Ministre de L’économie, de l’industrie et de l’emploi ainsi que du Premier ministre une information complète et des garanties fortes sur ces trois points.

50 agents signataires

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