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Article publié le 1er avril 2008.

Halte au sacrice des agents et citoyens des petits départements

Les agents de la DDCRF du Cantal sont solidaires de leurs collègues de la DNE, et tiennent à alerter l’ensemble des agents de la DGCCRF sur les conséquences dramatiques des projets d’approfondissement de la régionalisation, pour un grand nombre de départements à faible effectif. Sous couvert de sauvegarde de l’existence du service, l’administration tente de faire accepter par les agents et leurs organisations syndicales une réduction des effectifs implantés dans 11 régions, et de façon drastique dans 26 départements qui passeraient sous le seuil de 12 agents, et même sous celui de 10 pour 20 d’entre eux (cf. liste jointe). Le projet a été présenté aux syndicats lors d’un groupe de travail sur les effectifs cibles le 20 février et évoqué de nouveau devant les directeurs régionaux au conseil de direction du 25 mars 2008.

Nous considérons ce seuil de 12 comme le minimum nécessaire pour un exercice normal de l’ensemble des missions de la DGCCRF. Il est inacceptable de ne laisser que 6 agents à Aurillac qui seront soumis à des demandes tous azimuts de leur DR, voire du préfet. La situation serait pire encore dans la Lozère (3 agents), la Creuse (4 agents), le Territoire de Belfort et l’Ariège (5 agents). Ainsi « sectorisées », l’avenir de ces directions est plus que sombre.

Les 26 DD dont l’effectif sera inférieur à 12 ne seront plus viables à plus ou moins court terme. Et compte tenu des structures d’âge de bon nombre d’entre elles, l’effectif cible annoncé pourrait être atteint rapidement. La menace d’affaiblissement du service est donc imminente.

S’il est incontestable que certaines unités, notamment en région parisienne, ont besoin de renforts, nous n’acceptons pas que certains départements soient sacrifiés pour que le gouvernent puisse tenir ses objectifs de suppression d’emplois de fonctionnaires. Les citoyens doivent être égaux devant la loi quel que soit l’endroit où ils habitent. Il n’y a aucune raison pour que certains d’entre eux ne soient plus protégés par l’administration chargée de faire respecter leurs droits en tant que consommateurs. En effet, ces niveaux d’effectifs très réduits obligeraient à abandonner nombre de missions, comme cela a déjà été évoqué par certains cadres locaux.

Face à la passivité de l’encadrement local, qui ne semble pas vouloir s’exprimer et encore moins agir pour la défense des directions départementales, il nous appartient à nous, agents de la CCRF, de nous engager pour ne pas laisser détruire une administration utile à nos concitoyens.

Aussi, nous appelons l’ensemble des agents de la DDCCRF à se mobiliser, d’abord en s’exprimant collectivement et publiquement, puis par tout autre moyen d’action approprié, contre ce projet de répartition des effectifs qui aura pour conséquence le démantèlement des petites directions départementales.

A Aurillac le 31 mars 2008

8 agents signataires

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