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Article publié le 11 juillet 2007.

Déclaration liminaire de l’Intersyndicale CGT - SNU - CFDT de Versailles

Vous trouverez ci-jointe la déclaration qui aurait été lue lundi dernier au Directeur Régional à la DD 78 si des événements indépendant de sa volonté ne l’avait empêché de s’y rendre.

Monsieur le Directeur Régional,

Nous profitons de l’occasion qui se présente à nous pour vous exposer les sujets de mécontentement qui nuisent actuellement au maintien de bonnes conditions de travail à la direction de Versailles.

Alors que l’ambiance de travail était relativement sereine, elle tend à se détériorer fortement depuis quelques mois. Nous ne pouvons que constater que cette détérioration coïncide avec l’arrivée d’une nouvelle équipe de direction dans le département. A chaque tentative de dialogue, au cours de réunions ou d’entrevues, les questionnements des agents sont restés sans véritable réponse.

Première raison de notre mécontentement, notre travail a fait l’objet de vives critiques de la part de la vice-procureur chargée de nos dossiers. Si ces remarques sont déjà difficilement supportables en soi en raison de leur caractère outrancier et inexact, le plus insupportable a été la réaction (ou plutôt l’absence de réaction) de la part de notre encadrement local. Une réponse immédiate à ces remarques aurait été nécessaire et normale. Elle n’a pas eu lieu. Malgré l’absence criante d’exemples concrets pour étayer ces accusations, l’encadrement n’a, à aucun moment manifesté son désaccord face à de telles pratiques et encore moins apporté son soutien aux agents. De surcroît, les interventions de certains membres de l’encadrement ont, au contraire, pu donner à la vice-procureur le sentiment que ces appréciations négatives étaient partagées.

Par ailleurs, une énième réforme de l’organigramme local est actuellement en cours. L’actuel, en application depuis septembre 2006, a été validé par la Direction régionale, après un réel dialogue avec les agents au niveau local. Il a manifestement pour principal défaut de ne pas avoir été élaboré par le nouvel encadrement. Mais force est de constater que le futur organigramme ne résout pas les quelques difficultés soulevées par l’actuel, difficultés que le Directeur n’a, par ailleurs, pas été en mesure d’illustrer. Face à nos demandes répétées de concertation, le Directeur nous a rétorqué en réunion générale que « la Direction de Versailles n’était pas une principauté », et qu’il fallait en finir avec « le culte du groupe de travail dans cette Direction ». Bel exemple de dialogue social ! Pourtant, nous réaffirmons ici que le projet présenté est inapplicable, et n’a pour objet que de tenter d’aplanir des difficultés relationnelles entre certains membres de l’encadrement, et ce au détriment des agents et de l’efficacité de notre travail.

S’agissant de notre travail, ce dernier est également mis à mal par la véritable « démarche quantité » mise en œuvre dans cette direction. La dérive statistique est omniprésente. Ainsi, alors qu’il nous apparaît comme normal de rendre des comptes, nous arrivons à un stade où notre travail n’est plus considéré qu’au travers de ses résultats en terme de chiffres. Cela est particulièrement frappant avec l’OAV : multiplication de contrôles du type « affichage des prix » dans les supérettes, les garages ou les hôtels, sans se soucier du respect des autres réglementations, ni du rapport avec la défense des touristes et vacanciers, pourtant au cœur de l’OAV. Certes, il faut des buchettes, et un contrôle approfondi ça prend du temps…On vient d’ailleurs d’apprendre que l’objectif de 120 contrôles annuels par agents assigné en début d’année était maintenant insuffisant.

Si on ajoute à tous ces griefs l’opacité dans les mutations internes, et plus généralement les difficultés de communication et de dialogue dans cette direction, on comprend aisément que la coupe soit pleine !

Vous allez nous présenter aujourd’hui les chiffres de la région, de la direction... mais nous espérons que vous comprendrez que tant que nous n’aurons pas retrouvé un semblant de sérénité dans l’exercice de notre métier, nous aurons difficilement l’envie de savoir si nous sommes ou non les premiers d’Ile de France, si tant est qu’on ait envie de le savoir...

Dans ces conditions, nous nous interrogeons sur l’intérêt du dialogue qui peut se mettre en place dans une réunion comme celle-ci.

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