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Article publié le 18 juillet 2007.

De quelle Fonction publique avons-nous besoin ?

Le 17 juillet a eu lieu le Conseil Supérieur de la Fonction publique de l’État, instance de consultation où se débattent les questions transversales de la FPE. C’était la première réunion après les scrutins présidentiel et législatif sous la présidence d’Éric WOERTH -Ministre du Budget, des Comptes Publics et de la Fonction publique- et d’André SANTINI -Secrétaire d’État à la Fonction publique.

Compte tenu des annonces déjà effectuées par Nicolas SARKOZY, François FILLON et Éric WOERTH (et confirmées hier par ce dernier), l’ensemble des organisations syndicales représentatives s’est d’abord exprimé par une déclaration unitaire stigmatisant la politique salariale et de l’emploi public mise en œuvre (voir ci-joint).

Dans son intervention, la délégation de la CGT a insisté sur plusieurs points principaux :

 Si la légitimité du Président de la République et du gouvernement n’est pas contestable, celle des syndicats à porter les exigences des personnels ne l’est pas moins :

 La conception d’une Fonction publique amputée de nombre de ses missions, comme d’une grande partie de ses moyens prônée par la majorité actuelle -et qui se traduit également dans les nouveaux découpages ministériels- s’oppose à l’intérêt général et au progrès social que défendent la CGT ;

 Comment donner un quelconque crédit à la volonté affichée par nos interlocuteurs de promouvoir le dialogue social quand des mesures de première importance sont arrêtées sans la moindre négociation ?

A l’évidence, ce premier rendez-vous plénier a confirmé les divergences profondes qui existent sur le rôle et la place de la Fonction publique, sur l’emploi public et sur le pouvoir d’achat entre les ministres et la plupart des organisations syndicales, au premier rang desquelles la CGT.

Les 3 conférences sur les valeurs de la Fonction publique, le pouvoir d’achat et le dialogue social qui, selon les vœux d’Éric WOERTH et d’André SANTINI, sont prévues pour commencer au début de l’automne doivent, bien entendu, être l’occasion d’un débat au fond, dans lequel la CGT, tout en s’opposant à de nouveaux reculs, fera valoir des propositions alternatives.

Mais, en tout état de cause, la gravité de la situation et l’importance des enjeux rendent plus que jamais incontournables l’action des personnels et l’intervention des citoyens.

C’est cette démarche que la CGT va poursuivre et développer, en favorisant les convergences indispensables.

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