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Article publié le 26 octobre 2015.

DDPP 80 (Amiens) : les agents du Service de la Protection du Consommateur (statut CCRF) au bord de l’implosion

Les agents soussignés en poste à la DDPP de la Somme, appuyés par leurs syndicats expriment aujourd’hui leur ras le bol face à la détérioration de leurs conditions de travail et du climat dans lequel ils évoluent depuis un an.

ILS DENONCENT AUJOURD’HUI

 Leur charge de travail, sans cesse augmentée à la suite de réglementations de plus en plus complexes, des nouveaux pouvoirs et de l’extension des champs d’investigations de la Loi Hamon en face de laquelle ils cherchent vainement le renforcement en effectifs.

 La pression incessante de la hiérarchie sur le respect de délais qu’ils ne sont tout simplement plus en mesure de respecter tant le nombre de dossiers augmente faute de tri préalable à l’arrivée.

 La polyvalence à outrance qui conduit à désigner, au gré de l’humeur et parfois du jour au lendemain, des agents pour participer à des enquêtes qui ne sont pas leur cœur de métier, diminuant un peu plus le temps consacré à celui-ci.

 Les méthodes de management d’un autre âge, basées sur le fait du Prince, au mépris de leurs droits les plus élémentaires à être respectés, à faire valoir leurs arguments et à pouvoir se défendre.

 Les agressions verbales, rodomontades et provocations dont ils sont régulièrement victimes, certaines gratuites et ne reposant sur aucun fait tangible.

 Les incidents réguliers avec un encadrement intermédiaire systématiquement campé sur ses positions, hermétique à toute remarque et qui pratique un dialogue social de façade.

 Les menaces de sanctions à la moindre occasion qui ne visent qu’à créer et entretenir un climat de peur, croyant ainsi tuer dans l’œuf toute velléité de riposte individuelle ou collective.

Ils refusent, pour certains, de venir travailler la boule au ventre, les envies de mutation ou de changement de métier étant, hélas, perçues comme les seules échappatoires possibles (plus d’un tiers des agents du service demandent leur mutation pour 2016).

Au moment où le groupe de travail sur les Risques Psycho Sociaux se met en place à la DDPP de la Somme, les agents soussignés ne comprennent pas les raisons qui poussent l’encadrement à mettre constamment de l’huile sur le feu.

Bien qu’à l’approche du CHSCT convoqué à la fin du mois d’octobre, une légère amélioration dans les rapports humains ait été ressentie, ils espèrent que cette instance pourra aborder ces questions sereinement et sans tabou et permettra de mettre en place des solutions pérennes qui passent immanquablement par le retour du respect auquel tout agent peut légitimement prétendre.

Dans le cas contraire, avec leurs représentants syndicaux et l’appui des syndicats nationaux dont ils dépendent, ils étudieront d’autres possibilités pour se faire entendre.

13 agents signataires

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