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Article publié le 26 mars 2008.

Boycott du stage annuel du réseau concurrence

Les agents DNE-BIEC ont dans leur grande majorité décidé de boycotter le traditionnel stage annuel du réseau concurrence.

Un texte a été lu (voir ci-dessous) à l’ouverture du stage en présence d’André Marie (Chef du bureau B1) et de Virginie Beaumeunier (sous directrice du bureau B). Puis les agents ont quitté les lieux.

Déclaration lue à l’ouverture du stage

Comme tous les ans, les enquêteurs concurrence sont réunis à PARIS dans le cadre de journées annuelles AC- DNBC- BIEC. Traditionnellement ces journées comportent une partie Bilan et une partie Perspectives.

Les enquêteurs concurrence ont toujours suivi avec intérêt les interventions programmées à cette occasion et ont tiré profit des débats qu’elles ont suscitées.

Mais cette fois ils refusent qu’on continue ce rituel comme si de rien n’était alors que les fondements mêmes de leur existence sont menacés.

Comment peut-on discuter des« perspectives d’évolution du réseau concurrence » alors qu’on apprend par les interventions télévisées de nos ministres de tutelle, ou même par les articles de journalistes bien informés, que la concurrence sera désormais confiée aux bons soins d’une Haute Autorité, qui de fait dessaisira l’Administration de tout pouvoir en la matière et qui envisage de faire main basse sur tout ou partie des enquêteurs spécialisés ?

Pourquoi débattre doctement des micro-PAC, alors que leur procédure de traitement changera du tout au tout après le BIG BANG programmé ?

Les enquêteurs concurrence sont attachés à leur métier, ils ont fait la preuve de leur efficacité, ils se sont déjà exprimés à maintes reprises sur le caractère néfaste du démantèlement annoncé.
Ils constatent que manifestement leur argumentation n’a pas été entendue. Pis, ils ont le sentiment que l’administration centrale de la DGCCRF ne relaie pas leur plaidoyer et entérine par un silence assourdissant l’OPA inamicale du Conseil de la concurrence sur la DNEC.

Dans ces conditions, ils ne sauraient cautionner par leur présence l’enterrement de leurs efforts patients pour assurer un réel contrôle du fonctionnement concurrentiel du marché.

Ils rappellent qu’ils ont constamment travaillé ensemble,-AC, DNEC, BIEC, directions départementales- dans un souci constant de l’intérêt général garanti par leur intégration dans un service administratif ; la DGCCRF, pourvu d’une cohérence dans l’action tournée vers la défense du consommateur.

Ils réitèrent leurs exigences préservation de la DGCCRF dans toutes ses missions, maintien du réseau concurrence, renforcement de la sanction pénale des PAC, non-intégration de la DNEC et/ou des BIEC dans les services du Conseil de la concurrence.

Tant qu’aucune assurance ne leur sera donnée sur ces points, les enquêteurs concurrence ne participeront à aucune action de « formation » organisée par l’AC.

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